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Un maire français empêché d'entrer en #israël en raison de son soutien au #BDS - AFP 19.04.2018 #Boycottisrael #israhell #FreePalestine #France #Palestine

Un maire français empêché d'entrer en #israël en raison de son soutien au #BDS - AFP 19.04.2018 #Boycottisrael #israhell #FreePalestine #France #Palestine

Jérusalem - Le maire communiste de Gennevilliers, près de Paris, s'est vu interdire lundi l'entrée en Israël en raison de son soutien au boycott de ce pays, a annoncé le gouvernement israélien.

Refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes, le maire, Patrice Leclerc a réagi en dénonçant une "humiliation" et l'"arbitraire intolérable" pratiqué selon lui par l'Etat hébreu envers "ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d'un État libre et indépendant".

"Il a été décidé de ne pas l'autoriser à se rendre en Israël" car "il s'agit de quelqu'un qui soutient le BDS", le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël, ont annoncé les ministères israéliens de l'Intérieur et des Affaires Stratégiques dans un communiqué.

 
 

En mars 2017, le Parlement israélien a voté une loi interdisant l'entrée en Israël des partisans du mouvement BDS.

"Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d'entrer dans le pays pour s'y livrer à des provocations", a expliqué le ministre de l'Intérieur Arieh Deri.

Le ministre des Affaires stratégiques et de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a souligné que l'interdiction d'entrée en Israël était encore plus sévèrement appliquée pour les partisans du boycott qui "exercent des fonctions officielles".

Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, M. Leclerc a confirmé s'"être vu notifier par Israël son empêchement d'aller à Jérusalem" après "six heures de rétention et six (heures) d'interrogatoire".

"Les raisons invoquées" pour justifier ce refus "sont la connaissance de Palestiniens, le soutien aux prisonniers politiques", affirme-t-il.tprécise-t-il. "L'ambassade de France en Israël et le consulat à Jérusalem sont intervenus en (ma) faveur" mais "l'État d'Israël a maintenu son refus et (m)'a expulsé".

"Cette situation marque un raidissement de la position de l'État d'Israël à l'égard de celles et ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d'un État libre et indépendant. Cette situation d'arbitraire est intolérable", a-t-il dénoncé.

"La France, et particulièrement le président Macron, doivent refuser cette humiliation constante à l'égard de citoyens français interdits d'entrer en Palestine. Devant le refus d'Israël de respecter les différentes résolutions de l'ONU, la France doit reconnaître officiellement l'État de Palestine", a-t-il conclu.

La campagne mondiale non-gouvernementale BDS entend faire pression sur Israël pour mettre notamment fin à l'occupation des Territoires palestiniens, jugée illégale par la communauté internationale. Ce mouvement s'inspire de la lutte menée contre le régime de l'apartheid en Afrique du sud.

Le gouvernement israélien combat de son côté farouchement tout ce qui ressemble à une entreprise de boycott, qu'il assimile à une menace stratégique et dénonce comme une remise en cause de la légitimité de l'Etat d'Israël.

Il a publié en janvier dernier une liste d'une vingtaine d'organisations dont les membres sont interdits d'entrée en Israël, dont onze européennes, comme BDS France, Palestine Solidarity Campaign ou l'Association France-Palestine Solidarité.

BDS se targe périodiquement de succès symboliques tels les refus de certains artistes de se produire en Israël ce qui a un énorme retentissement dans les médias, mais le patronat israélien minimise l'impact économique réel de ces appels au boycott.


(©AFP / 17 avril 2018 00h22)

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#israel : #netanyahu se vante d'être le champion de la colonisation #LaBibleNestPasUnCadastre #Boycottisrael

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#LaBibleNestPasUnCadastre #Boycottisrael

 

#israel : #netanyahu se vante d'être le champion de la colonisation #Palestine #BeitarIllit

Par Magazine Marianne
Publié le 04/08/2017 à 12:15
 
 
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est vanté ce jeudi "d'agir partout avec énergie pour la colonisation" lors de la pose de la première pierre visant à agrandir, en Cisjordanie occupée, la colonie de Beitar Illit, qui abrite déjà 50.000 habitants.

Le colon plastronnant. "Aucun gouvernement n'a fait autant pour la colonisation que celui que je dirige", a lancé, provocateur, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce jeudi 3 août. Et qu'importe si la poursuite du processus dans les territoires occupés de Jérusalem-Est et de Cisjordanie apparaît illégale au regard du droit international (la 4e Convention de Genève) et a encore été condamnée comme un obstacle à la paix fin 2016 par le Conseil de sécurité de l'ONU (à la faveur d'une abstention des Etats-Unis de Barack Obama). "Nous agissons partout avec énergie pour la colonisation", a assumé le chef du gouvernement israélien lors de la pose de la première pierre visant à agrandir, en Cisjordanie occupée, la colonie de Beitar Illit, qui abrite déjà 50.000 habitants issus de la communauté juive ultra-orthodoxe.

Sur sa lancée, le Premier ministre israélien a tenu à rassurer son auditoire à propos d'un autre dossier sensible, affirmant que les autorités israéliennes devraient "rapidement" agir "pour créer l'implantation d'Amichaï", censée permettre le relogement des habitants de l’emblématique colonie d'Amona. Démolie en février dernier sur décision de la justice israélienne, Amona faisait partie des centaines de colonies dites sauvages, interdites y compris au regard du droit israélien. En réaction, Israël a entamé la construction de la nouvelle colonie d'Amichaï en juin. Une première en 25 ans en Cisjordanie où, d’habitude, la colonisation se fait en effet par l'extension d'implantations déjà existantes.

Accélération des colonies depuis l'arrivée de Trump

En s'affichant ainsi, Benjamin Netanyahu semble savourer les coudées plus franches que lui a offertes l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, dont l’administration se montre très discrète sur ce dossier, contrairement à la précédente. Ces derniers mois, la construction de nouvelles habitations israéliennes en territoires occupés s’est ainsi accélérée : en un an, selon les données du bureau central des statistiques en Israël publiées en juin, la construction dans les colonies en Cisjordanie a augmenté de 70% (ces chiffres n'incluent pas Jérusalem-Est).

C'est d'ailleurs la première fois, souligne le quotidien israélien Jerusalem Post, que Benjamin Netanyahu participe à une cérémonie pour l'agrandissement d'une colonie depuis son retour au pouvoir en 2009. Il est aujourd'hui à la tête d’une coalition gouvernementale qui comprend notamment le chef du parti nationaliste religieux Naftali Bennett, ardent défenseur des intérêts des colons.

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#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine

#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine | Infos en français | Scoop.it

#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine

(Mais certains naîfs ou d'autres protos-sionistes bien pervers et manipulateurs continuent à prôner une "solution à deux Etats" devenue impossible

En ce qui me concerne, la seule solution est désormais le boycott total et massif ce ce pays, comme ce ful le cas pour l'Afrique du Sud, afin de l'obliger à abandonner sa prétention à être un "état juif" et que chaque citoyen, quelque soit sa religion, soit égal devant la loi  )

 

 

Par Dominique Vidal :

"

 

La seule chose prévisible chez [Donald] Trump, c’est qu’il sera imprévisible (1).  » Globalement pertinente, cette réflexion de Noam Chomsky l’est moins s’agissant du Proche-Orient. Trois prises de position du candidat républicain balisent sa politique présidentielle face au conflit israélo-palestinien : l’engagement de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem (2) ; le refus de considérer la colonisation des territoires occupés depuis 1967 comme un obstacle au processus de paix ; la décision de ne plus faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il négocie. Deux nominations apparaissent au moins aussi significatives : celle du gendre du président, M. Jared Kushner, qui soutient financièrement les colons, à la fonction de « haut conseiller à la Maison Blanche » ; et celle, au poste d’ambassadeur en Israël, de M. David Friedman, qui préside les Amis de Bet El, une vieille implantation juive de Cisjordanie. Le diplomate improvisé a aussitôt exprimé sa « hâte » de travailler « depuis l’ambassade américaine dans la capitale éternelle d’Israël ».

Les « avant-postes » légalisés ?

Coïncidence ? L’arrivée de cette nouvelle administration se produit alors que l’extrême droite israélienne milite pour un tournant historique de la politique palestinienne de Tel-Aviv : l’annexion de la Cisjordanie. M. Naftali Bennett, dirigeant du parti religieux ultranationaliste Foyer juif, ministre de l’éducation et de la diaspora, prône depuis longtemps l’annexion de la zone C. Celle-ci, placée par les accords d’Oslo sous le contrôle exclusif d’Israël, représente plus de 60 % de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain, mais aussi l’ensemble des colonies et de leurs routes de contournement. Le 5 décembre 2016, M. Bennett est passé aux actes : il a fait voter en première lecture par la Knesset un texte légalisant quatre mille logements dans des « avant-postes », ces colonies que même le droit israélien considérait jusqu’ici comme illégales, car construites sur des terrains palestiniens privés expropriés. C’est une violation flagrante de la 4e convention de Genève et des résolutions des Nations unies. Pour que ce texte entre en vigueur, il lui faudra toutefois trois nouvelles lectures, puis la validation de la Cour suprême.

« C’est la loi la plus dangereuse édictée par Israël depuis 1967 », affirmait peu après le vote M. Walid Assaf, ministre palestinien chargé des colonies. Le procureur général d’Israël, M. Avichaï Mandelblit, s’opposait à ce texte contraire à la jurisprudence de la Cour suprême, et le chef de l’opposition travailliste Isaac Herzog l’assimilait à un « suicide national ». De même, deux cents anciens responsables se présentant comme les « commandants pour la sécurité d’Israël » dénonçaient dans le projet d’annexion la fin du caractère « juif et démocratique » de l’État. Ces réactions n’ont pas empêché M. Bennett de promettre pour fin janvier une nouvelle loi consacrant l’annexion de Maale Adoumim, l’un des trois principaux blocs de colonies israéliennes, à l’est de Jérusalem. Pour l’Autorité palestinienne, ce tournant équivaut à un arrêt de mort : l’annexion de la Cisjordanie lui laisserait peu à gérer, et encore moins à négocier.

Il y a cinquante ans, au lendemain de la guerre des six jours, le gouvernement de Levi Eshkol fit mine de ne pas vouloir modifier le statut des territoires occupés, à l’exception de Jérusalem-Est, annexée dès 1967 et proclamée, avec Jérusalem-Ouest, en 1980, capitale « entière et unifiée » du pays — ce que ne reconnaît pas la « communauté internationale ». Il s’agissait, prétendit alors son ministre des affaires étrangères, Abba Eban, d’une « carte » à jouer dans de futures négociations de paix. Tous les gouvernements successifs, y compris les plus à droite, comme ceux d’Ariel Sharon et de M. Benyamin Netanyahou, s’en tinrent officiellement à cette version. Sans que cela les empêche de coloniser de plus en plus massivement la Cisjordanie : de 5 000 colons en 1977, date de la première arrivée de la droite au pouvoir, on passera en 2017 à plus de 400 000, sans compter les 200 000 Israéliens vivant à Jérusalem-Est.

Ce flou présente un avantage politique et diplomatique majeur : il permet à Tel-Aviv de ne pas se prononcer sur le sort des Palestiniens. À l’inverse, annexer la Cisjordanie impliquerait d’accorder à ces derniers les mêmes droits que les Israéliens, y compris celui de voter, ce qui ouvrirait une longue bataille pour une égalité réelle dans le futur État commun. En cas de refus, l’État unique s’afficherait clairement comme une variante de l’apartheid sud-africain, un seul peuple s’arrogeant tous les droits.

Pour échapper à ce dilemme, un scénario plus noir encore reste présent : une nouvelle vague d’expulsions de Palestiniens de la Cisjordanie, voire de l’État d’Israël. Ce dernier ne serait pas devenu majoritairement juif sans la Nakba (« catastrophe » en arabe) de 1947-1949, qui chassa 850 000 Palestiniens, soit les quatre cinquièmes de ceux qui vivaient alors dans le pays. Il poursuivit ce nettoyage ethnique à la faveur de la guerre de 1967, avec la Naksa (« revers ») : 300 000 nouveaux réfugiés avaient alors fui les territoires occupés par l’armée israélienne. Et Sharon aimait à répéter que « la guerre d’indépendance d’Israël n’est pas terminée ». Depuis, le contexte a bien sûr changé. Difficile d’organiser une déportation massive devant les caméras du monde entier — du moins à froid. Mais à chaud ? La guerre en cours en Syrie crée un redoutable précédent : dans l’escalade des combats, en cinq ans, plus d’un habitant sur deux a dû quitter son foyer, dont près de la moitié pour l’exil.

L’extrême droite n’hésite plus à s’inscrire ouvertement dans la perspective de l’annexion. « Le chemin des concessions, le chemin de la division a échoué. Nous devons donner nos vies pour étendre la souveraineté d’Israël en Cisjordanie », affirme sans ambages le dirigeant du Foyer juif (3). Si le chef du Likoud partage cette ligne, il rechigne à l’afficher. Sa dernière volte-face en témoigne : le 5 décembre dernier, il a voté en première lecture la loi d’annexion, qu’il s’emploie désormais à enterrer !

Inquiétudes pour l’image du pays

Ses zigzags ne datent pas d’aujourd’hui. En 2009, dans son discours à l’université Bar-Ilan, M. Netanyahou admet, du bout des lèvres, la possible création d’« un État palestinien démilitarisé ». Six ans plus tard, à la veille des élections législatives, il jure qu’il n’y aura pas d’État palestinien tant qu’il sera aux commandes. À peine redevenu premier ministre, il se renie… et le nie : « Je ne suis revenu sur rien de ce que j’avais dit il y a six ans, lorsque j’avais appelé à une solution avec un État palestinien démilitarisé, qui reconnaît l’État hébreu. J’ai simplement dit que, aujourd’hui, les conditions pour cela ne sont pas réunies (4).  »

Raison de ces acrobaties, l’isolement croissant de Tel-Aviv inquiète l’Institut d’études de la sécurité nationale (INSS). Il écrit dans son rapport annuel, qui fait autorité : « L’image d’Israël dans les pays occidentaux continue à décliner ; une tendance qui accroît la capacité de groupes hostiles à mener des actions pour le priver de légitimité morale et politique et lancer des opérations de boycott (5).  » Si l’extrême droite n’en a cure, c’est qu’elle s’appuie, outre sur la nouvelle administration américaine, sur une opinion israélienne radicalisée. L’état de guerre permanent — renforcé ces derniers mois par l’« Intifada des couteaux » —, l’intensité de la manipulation médiatique, mais aussi, et sans doute surtout, l’absence de toute solution de rechange politique : autant de facteurs qui expliquent le ralliement de la majorité des Juifs israéliens aux thèses extrémistes.

Les sondages confirment en effet les résultats du scrutin du 17 mars 2015, qui a débouché sur la constitution du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. Dans toutes les enquêtes, une majorité refuse la création d’un État palestinien, soutient l’annexion de la Cisjordanie et souhaite le « transfert » des Palestiniens, y compris — du jamais-vu — ceux d’Israël (6). En outre, six Juifs israéliens sur dix pensent que Dieu a donné la terre d’Israël aux Juifs — selon une boutade bien connue là-bas, même les athées le croient… À ce consensus contribue aussi depuis peu un puissant arsenal répressif contre les récalcitrants (lire « Série de lois liberticides »).

Un événement symbolise cette radicalisation à droite : les réactions au jugement du soldat franco-israélien Elor Azaria, accusé d’avoir, le 24 mars 2016, assassiné d’une balle dans la tête un assaillant palestinien déjà blessé, allongé à terre, inconscient, dans le centre d’Hébron. Soucieux de l’image de l’armée après la diffusion de la vidéo du meurtre dans le monde entier, l’état-major a voulu faire un exemple. Et le tribunal militaire, le 4 janvier, a jugé l’accusé coupable d’« homicide » — la sentence, encore attendue, pourrait aller jusqu’à vingt ans de réclusion. À condition que les trois magistrats ne reculent pas devant la levée de boucliers suscitée par leur verdict : le premier ministre et la quasi-totalité du gouvernement, presque toute la classe politique et le gros des médias exigent la grâce de l’assassin, comme 67 % des Juifs israéliens sondés. Devant la multiplication des menaces de mort, il a même fallu fournir aux juges une protection rapprochée, tandis que le chef d’état-major de l’armée était lui aussi inquiété par des extrémistes.

Le tournant qui se profile éclaire évidemment le sens de la résolution 2334 contre la colonisation, adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité des Nations unies grâce à l’abstention américaine — une première depuis 1980 —, et de la conférence tenue à Paris le 15 janvier en présence du secrétaire d’État américain John Kerry. Il faut tout l’aplomb du ministre israélien de la défense Avigdor Lieberman pour y voir une « affaire Dreyfus moderne » : la « communauté internationale », États-Unis compris, s’est contentée de réaffirmer l’objectif des deux États et de condamner tout ce qui le compromet, en premier lieu la colonisation (lire les extraits du discours de M. Kerry).

La démarche américaine serait louable si elle n’intervenait pas aussi tard, et après que l’administration sortante a conclu un accord historique avec Tel-Aviv pour une aide militaire de 38 milliards de dollars sur dix ans. Mais le moment choisi n’est pas seul en cause. Plus grave encore : l’absence d’évocation d’une sanction potentielle dans ces manœuvres opérées à la dernière minute, juste avant l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche. Même si le leader centriste Yaïr Lapid nuance : « Cette résolution ne parle pas de sanctions, mais elle fournit l’infrastructure pour de futures sanctions ; c’est ce qui est alarmant. Cela peut donner corps à des plaintes devant des juridictions internationales contre Israël et ses responsables (7).  »

L’évolution interne d’Israël démontre en effet, s’il en était encore besoin, que seule une forte pression internationale, assortie de mesures coercitives, économiques et juridiques, pourrait ramener ses dirigeants à la raison. Conscient de l’enjeu, le premier ministre israélien a d’ailleurs qualifié en 2015 la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) de « menace stratégique ». Selon la Rand Corporation, un think tank américain, celle-ci pourrait coûter à l’économie israélienne jusqu’à 47 milliards de dollars en dix ans (8). Car elle fait tache d’huile jusqu’au niveau institutionnel : dans nombre de pays, des fonds de pension, de grandes entreprises — en France, Orange et Veolia —, des banques retirent leurs investissements des colonies, voire d’Israël. L’Union européenne demande, elle, que les produits des colonies soient étiquetés en tant que tels, afin qu’ils ne bénéficient plus des avantages que l’accord d’association accorde à ceux d’Israël ; mais cette exigence a une portée plus limitée…

Une fois n’est pas coutume, un autre signal, politique celui-là, est venu de la Commission européenne, d’ordinaire si complaisante vis-à-vis de Tel-Aviv. Tout en se déclarant opposée au boycott d’Israël, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini, affirme : « L’Union défend la liberté d’expression et d’association, conformément à sa charte des droits fondamentaux, qui s’applique aux États membres, y compris en ce qui concerne les actions BDS. » Et de commenter : « La liberté d’expression, comme l’a souligné la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, est également applicable aux informations et aux idées qui offensent, choquent ou perturbent un État ou une partie de la population (9).  »

Sous la conduite de MM. François Hollande et Manuel Valls, les autorités françaises ont, à l’inverse, obtenu des poursuites judiciaires et de lourdes amendes contre les activistes de la campagne BDS. Les actions de ces derniers ont été absurdement présentées comme une « incitation à la haine raciale », alors qu’ils militent pour la fin de la colonisation et l’égalité des droits. Un objectif qu’ils partagent avec… les Nations unies.

Dominique Vidal

Journaliste et historien, directeur avec Bertrand Badie de L’État du monde (La Découverte).

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(1) L’Humanité, Saint-Denis, 30 novembre 2016.

(2) Voté par le Congrès en 1995, ce transfert n’a par la suite été mis en œuvre par aucun président.

(3) Jacques Benillouche, « En Israël, la tentation d’un État binational qui annexerait la Cisjordanie », Slate.fr, 29 octobre 2016.

(4) Le Monde, 19 mars 2015.

(5) Anat Kurz et Shlomo Brom (sous la dir. de), « Strategic survey for Israel 2016-2017 », Institute for National Security Studies, Tel-Aviv, 2016.

(6) Haaretz, 8 mars 2016.

(7) Le Monde, 23 décembre 2016.

(8) Financial Times, Londres, 12 juin 2015.

(9) The Times of Israel, 31 octobre 2016, http://fr.timesofisrael.com

En quelques jours, le premier ministre israélien a annoncé la mise en chantier de plus de trois mille nouveaux logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie — plus que durant toute l’année 2016. Cette surenchère n’empêche pas M. Benyamin Netanyahou d’être débordé sur sa droite par son concurrent Naftali Bennett, qui se prononce pour l’annexion des territoires palestiniens occupés.

 

 

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A quand des vraies sanctions internationales c/ #israël sous forme de #boycott par ex.? #LaBibleNestPasUnCadastre

A quand des vraies sanctions internationales c/ #israël sous forme de #boycott par ex.? #LaBibleNestPasUnCadastre

Ajoutée le 7 févr. 2017

Dénoncée comme un crime de guerre ou un vol légalisé, la nouvelle loi israélienne en faveur des colons scandalise les Palestiniens et les défenseurs d'une solution à deux Etats, tandis que l'administration Trump garde ses distances.

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#israel : ministre du renseignement préconise des "éliminations ciblées" de militants #BDS par les services secrets israéliens

#israel : ministre du renseignement préconise des "éliminations ciblées" de militants #BDS par les services secrets israéliens | Infos en français | Scoop.it

#israel : ministre du renseignement préconise des "éliminations ciblées" de militants #BDS par les services secrets israéliens

La toute première “conférence anti-BDS” organisée en Israël a rassemblé des politiciens de toutes les formations politiques du parlement, venus étaler leur engagement dans la lutte contre les boycotts. Et ce faisant, ils ont tout juste réussi à démontrer à quel point le mouvement de boycott est efficace…

Qu’importent les efforts des participants à cette conférence pour tenter de minimiser l’importance de BDS, le fait est que leur participation et leurs propos constituaient un aveu clair que les politiciens, les journalistes, les experts de la sécurité, les hommes d’affaires, et leaders d’opinion israéliens sont, quoi qu’ils puissent en dire, conscients des dommages à l’économie et à l’image d’Israël (son bien le plus précieux, dit-on parfois) que crée le mouvement BDS.

C’est le quotidien à grand tirage Yedioth Ahronoth et sa plate-forme sur l’internet Ynet qui étaient à l’origine de cette conférence entièrement consacrée à la lutte contre le mouvement BDS, qui a eu lieu au centre de congrès de Jérusalem. La seule existence de ce spectacle – la première conférence nationale co-sponsorisée par “StandWithUs”, Sodastream et la Banque Hapoalim, et à laquelle plus d’un millier de personnes ont participé – a assuré à BDS plus d’attention en Israël que ses partisans l’auraient jamais espéré.

Il est en effet révélateur que le mouvement global de boycott d’Israël soit devenu assez significatif pour justifier un tel événement, où ont pris la parole des personnalités comme le Président israélien Reuven Rivlin, des ténors de la Knesset, des membres de l’opposition, le patron du Congrès Juif Mondial Ron Lauder, la comédienne Roseanne Barr,… Il ne manquait, bien entendu, que des orateurs pour représenter le mouvement BDS lui-même, dont ils ont fait le procès en son absence.

Selon les organisateurs, “sans couteaux ni missiles, mais avec une charge explosive composée de mensonges honteux – génocide, apartheid et crimes contre l’humanité [1] – le mouvement BDS conquiert un nombre croissant de soutiens en Europe, aux États-Unis et ailleurs. Depuis les campus de Californie jusqu’aux supermarchés de Paris, le boycott académique, économique et culturel devient une menace palpable pour le statut international d’Israël.

Pourtant, la dissonance cognitive est devenue évidente dès le début de la conférence. Le rédacteur en chef de Yedioth Ahronoth, Ron Yaron, a affirmé à la foule assemblée que la puissance de BDS ne peut être sous-estimée, et qu’Israël ne veut pas se retrouver dans la position où était l’Afrique du Sud dans 5 ou 10 ans. Et Yaron a aussitôt lancé un avertissement : il n’y a aucun rapport entre l’Afrique du Sud et Israël. Et le Ministre des Affaires Stratégiques, Gilad Erdan, a aussitôt enchaîné en affirmant qu’il “ne faut pas exagérer” l’importance de BDS.

En fait, le désarroi des participants était palpable devant une menace à laquelle il n’est pas possible réagir selon les méthodes auxquelles Israël est habitué : des tonnes bombes, des avalanches de missiles, des obus tirés par des chars, des drones d’espionnage, des barrières, des clôtures, des murs…

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Lars Faaborg-Andersen, était venu pour tenter de convaincre l’assistance que la décision de l’U.E. concernant l’étiquetage des produits des colonies dans les territoires occupés n’est pas de nature politique (ce qui bien entendu explique les discussions acharnées entre ministres européens auxquelles elle a donné lieu). Il a saupoudré son propos de quelques lapalissades comme “le moyen le plus efficace de contrer le mouvement BDS est de résoudre le conflit israélo-palestinien”. Et évidemment il a réitéré l’attachement de l’U.E. à la “solution à deux États”, dont tout le monde dans la salle savait qu’elle est morte et presque enterrée (le “presque” explique l’odeur qu’elle dégage) et qu’en Israël aucune force politique de gouvernement n’en a en réalité jamais voulu.

Les orateurs se sont ensuite succédé à la tribune pour affirmer, dans un même souffle, que quoique BDS connaisse le succès ce n’est pas un succès ; que BDS n’est pas une menace mais que la menace que constitue BDS ne doit pas être prise à la légère ; que BDS n’a pas d’impact négatif sur l’économie israélienne, mais qu’Israël doit consacrer de plus gros budgets pour combattre l’impact économique BDS…

Le Ministre du Renseignement, Yisrael Katz, a déclaré que Israël doit entreprendre des “éliminations ciblées de civils” visant des militants de BDS, avec l’aide des services secrets israéliens. Il s’agit du même ministre qui, juste après les attentats terroristes du 22 mars dernier à Bruxelles, avait finement ironisé sur la propension des Belges à aimer le chocolat et à profiter de la vie, ce qui selon lui expliquerait la facilité avec laquelle des jihadistes ont pu agir…

Tzipi Livni – elle-même un ancien agent du “service action” du Mossad – a affirmé que c’est actuellement “réellement tendance d’être végétalien et de haïr Israël”. A un moment donné, Ron Lauder, le chef du Congrès Juif Mondial, a comparé les efforts pour mettre en place le boycott d’Israël aux “lois de Nuremberg” [1], tandis que Roseanne Barr, oratrice vedette de la conférence, a qualifié BDS de “fausse gauche” et de “fasciste”.

Omar Bargouti, porte-parole le plus connu de BDS, a évidemment été la cible privilégiée de la conférence (il a été question de lui à plusieurs reprises quand les orateurs ont évoqué les récents efforts du gouvernement pour lui retirer son titre de séjour permanent), mais les mouvements de défense des droits humains ont eu droit eux aussi à leur part d’attaques, car ils sont accusés d’aider BDS.

Au cours de la première heure de la conférence, on a demandé au Président israélien Reuven Rivlin si “Breaking the Silence” est “une organisation légitime”, puisqu’elle récolte les témoignages anonymes de soldats israéliens et les diffuse à l’étranger. Rivlin a répondu qu’il est important de faire la distinction entre “la critique légitime” et “l’incitation”. Et il a ajouté que la critique doit rester à usage interne.

Un chroniqueur de Yedioth Ahronoth, Ben Dror Yamini, a tenu à souligner à quel point il est fier de vivre dans un pays démocratique, où la liberté de parole est à ce point sanctifiée qu’on laisse même d’exprimer ceux qui soutiennent BDS. Il a juste oublié de mentionner que la loi israélienne punit ceux qui appellent au boycott d’Israël…

Le mot “occupation” n’a pas été utilisé une seule fois au cours de la conférence – quoique plusieurs orateurs ont pris avec véhémence la défense de la “démocratie israélienne” contre ceux qui affirment qu’il s’agit d’une “sous-démocratie” ou un d’un état d’apartheid.

Pendant qu’on en discutait gravement “entre soi” à Jérusalem, l’écrivaine israélienne Ronit Matalon, lauréate du le prix Bernstein en 2009, donnait une interview dans “Le Monde”, où elle proclame « nous vivons sous un régime d’apartheid ». Repris sur Facebook, le propos a été “liké” 1.500 fois en quelques minutes.

Le Yedioth Ahronoth et ses copains ont encore du souci à se faire.

L.D.

Sources : compte rendu du site +972 par Mairav Zonszein, et de Mondoweis par Antony Lowenstein, Jerusalem Post, Le Monde.

[1] A l’exception de l’accusation de génocide, que l’on chercherait sans doute en vain dans les documents émanant du Mouvement BDS, ces accusations d’apartheid et de crimes contre l’humanité sont corroborées très largement par de multiples organisations de défense des droits humains, par des commissions d’enquête de l’ONU, par la Cour de Justice Internationale,… et BDS n’en a donc en aucune manière l »exclusivité – NDLR
[2] Les Lois de Nuremberg sont trois textes adoptés par le Reichstag (le parlement allemand) – la Reichsflaggengesetz (Loi sur le drapeau du Reich) ; la Reichsbürgergesetz (Loi sur la citoyenneté du Reich) ; la Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der deutschen Ehre (Loi sur la protection du sang allemand et de l’honneur allemand) – à l’initiative d’Hitler, lors d’une session tenue à Nuremberg à l’occasion du 7e congrès annuel du parti nazi, le 15 septembre 1935. La loi sur la citoyenneté du Reich et la loi sur la “protection du sang et de l’honneur allemand” sont des éléments essentiels de la transposition de l’antisémitisme nazi la législation du Troisième Reich. Elles permettent de poursuivre et d’accentuer le processus d’exclusion des Juifs de la société allemande entamé dès avril 1933 – NDLR

les formations politiques du parlement, venus étaler (...)

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#Jérusalem, #israel, #Palestine : la provocation #Trump- Débat Médiapart 13.12.2017 - 56 mn #BDS #colonisation

#Jérusalem, #israel, #Palestine : la provocation #Trump- Débat Médiapart 13.12.2017 - 56 mn #BDS #colonisation

Vécue comme une provocation en Europe et dans le monde arabe, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël s’articule à un plan de paix que Washington tente d’imposer aux Palestiniens avec l’aide de l’Arabie saoudite et d’Israël.

Notre débat avec Hala Abou-Hassira, première conseillère de la Mission de la Palestine en France, Jean-Paul Chagnollaud, président de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, Imen Habib, animatrice de la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » en France et Vincent Lemire, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.

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#KenLoach annonce que les revenus de ses films en #israel iront au #BDS - #cinéma #Palestine

#KenLoach annonce que les revenus de ses films en #israel iront au #BDS - #cinéma #Palestine | Infos en français | Scoop.it

#KenLoach annonce que les revenus de ses films en #israel iront au #BDS - #cinéma #Palestine - The Times of israel

 

Répondant aux critiques qui indiquaient qu’il s’exemptait du boycott, le réalisateur affrrme l’avoir “toujours respecté”

Alexander Fulbright 19 juillet 2017, 15:05

 Le réalisateur britannique Ken Loach a nié l’hypocrisie de ses appels au boycott culturel d’Israël, disant que « chaque centime » touché sur les projections israéliennes de ses films financerait le mouvement de boycott anti-Israël. 

Son producteur a affirmé que les ventes israéliennes avaient été faites par erreur.

« Nous garantissons que chaque centime de la vente de I, Daniel Blake, qui parvient à Sixteen Films ou à l’entreprise de vente en provenance des distributeurs israéliens sera versé aux organisations palestiniennes de terrain qui luttent contre l’oppression, après consultation du mouvement BDS », a écrit Loach mardi dans une lettre adressée au Guardian, également signée par le scénariste Paul Laverty et sa productrice Rebecca O’Brien.

« Nous avons toujours respecté cet appel [au boycott] et avons encouragé d’autres artistes à en faire de même. Nous rejetons l’accusation que l’un d’entre nous nous ait exemptés du boycott culturel », a ajouté le trio.

La lettre de Loach répondait à un article publié la semaine dernière par le quotidien britannique, dans lequel le distributeur israélien du réalisateur, Guy Shani, affirmait que ce dernier présentait ses films dans l’Etat juif depuis des années, alors qu’il appelait d’autres à ne pas le faire.

« C’est une énigme qui m’échappe aussi. Il semble que Ken Loach lui-même se sent exempté du boycott culturel », a dit Shani au Guardian.

Shani qui possède Shani Films et la chaîne de cinéma israélienne Lev, a déclaré qu’il achetait les droits de projection des films de Loach dans le pays depuis plus de 20 ans, malgré la position anti-israélienne du réalisateur, et qu’il n’avait jamais entendu de mécontentement de Loach.

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#UriAvnery ,coqueluche des sionistes de gauche,normalise la dépossession des Palestiniens #Palestine #israel #BDS

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#UriAvnery ,coqueluche des sionistes de gauche,normalise la dépossession des Palestiniens #Palestine #israel #BDS

Par Jeffrey Blankfort 20 mars 2017
 

Récemment [en 2009,ndlr], Uri Avnery, dirigeant du Gush Shalom (Bloc de la Paix, ndt) et « coqueluche » des sionistes de gauche a décidé d’ajouter son grain de sel à l’appel palestinien au boycott d’Israël, pour dénoncer fermement ledit boycott. Jeff Blankfort, écrivain, journaliste et animateur radio, l’interpelle, pour la énième fois.

Jeff Blankfort – 5 septembre 2009

Hello Uri,

Je viens de lire ta réaction à certaines critiques soulevées par ton opposition au boycottage d’Israël. Ayant pris conscience il y a bien longtemps des limites de ton militantisme et de ta vision du monde, cela ne m’a nullement étonné. Tu as manifestement investi trop de temps et trop d’énergie, depuis tant d’années, dans la normalisation de la dépossession des Palestiniens de leur patrie par Israël pour reconnaître l’injustice qui fut non seulement inhérente à la création de l’Etat d’Israël, mais qui lui fut même nécessaire.

Le passage du temps n’efface en rien cette injustice et peu importe le nombre de fois où toi et d’autres vous invoquerez l’Holocauste nazi. Le dé de la création d’un Etat juif en chassant les Palestiniens de leurs maisons et de leurs villages avait déjà été jeté bien des années avant qu’Hitler ne parvînt au pouvoir, si bien que la question de l’hitlérisme ne saurait trouver de place dans ce débat.

Les arguments contre la création d’un Etat juif en Palestine, soulevées par des juifs antisionistes et non sionistes, remontant aux premières années du siècle dernier, étaient bien connus, et tous ont apporté la preuve de leur exactitude. Il n’est donc nullement étonnant que la légitimité d’Israël n’ait été reconnue ni par les Palestiniens ni par les autres peuples du Moyen-Orient.

De fait, les sionistes en avaient fait la publicité dans le monde entier, avec fierté, le présentant comme une entreprise de colonisation de peuplement… jusqu’à ce qu’une telle terminologie soit passée de mode. Le fait qu’Israël ait été créé en des temps où le reste du monde était engagé dans une période de décolonisation fut une garantie supplémentaire, s’il en était besoin, de son rejet. Sans l’influence de ses groopies aux Etats-Unis et en Europe, et sans les armes qui s’y déversèrent afin de le soutenir, Israël, à l’instar de l’Algérie française, n’aurait été rien d’autre qu’un bref épisode aberrant de l’Histoire (il convient de noter, à cet égard, que c’est le soutien d’Israël au régime colonialiste français contre la Résistance algérienne qui amena la France à être le principal fournisseur d’armes d’Israël, jusqu’à un certain joli mois de mai 1967…)

Tu sais aussi pertinemment qu’afin de maintenir Israël en tant que Sparte du Moyen-Orient, le « lobby pro-israélien » tient depuis longtemps le Congrès des Etats-Unis, étranglant le peu de ce qui restait de la démocratie américaine. Tu ne te rappelles pas d’a (...)

 
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De Jérusalem à #Gaza :  #BDS est la balise de notre espoir - #don #soutien #Palestine #israel #Boycottisrael

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Boycott Désinvestissement Sanctions, la réponse citoyenne et non-violente à l'impunité d'Israël

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