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#israel : #netanyahu se vante d'être le champion de la colonisation #LaBibleNestPasUnCadastre #Boycottisrael

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#LaBibleNestPasUnCadastre #Boycottisrael

 

#israel : #netanyahu se vante d'être le champion de la colonisation #Palestine #BeitarIllit

Par Magazine Marianne
Publié le 04/08/2017 à 12:15
 
 
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est vanté ce jeudi "d'agir partout avec énergie pour la colonisation" lors de la pose de la première pierre visant à agrandir, en Cisjordanie occupée, la colonie de Beitar Illit, qui abrite déjà 50.000 habitants.

Le colon plastronnant. "Aucun gouvernement n'a fait autant pour la colonisation que celui que je dirige", a lancé, provocateur, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce jeudi 3 août. Et qu'importe si la poursuite du processus dans les territoires occupés de Jérusalem-Est et de Cisjordanie apparaît illégale au regard du droit international (la 4e Convention de Genève) et a encore été condamnée comme un obstacle à la paix fin 2016 par le Conseil de sécurité de l'ONU (à la faveur d'une abstention des Etats-Unis de Barack Obama). "Nous agissons partout avec énergie pour la colonisation", a assumé le chef du gouvernement israélien lors de la pose de la première pierre visant à agrandir, en Cisjordanie occupée, la colonie de Beitar Illit, qui abrite déjà 50.000 habitants issus de la communauté juive ultra-orthodoxe.

Sur sa lancée, le Premier ministre israélien a tenu à rassurer son auditoire à propos d'un autre dossier sensible, affirmant que les autorités israéliennes devraient "rapidement" agir "pour créer l'implantation d'Amichaï", censée permettre le relogement des habitants de l’emblématique colonie d'Amona. Démolie en février dernier sur décision de la justice israélienne, Amona faisait partie des centaines de colonies dites sauvages, interdites y compris au regard du droit israélien. En réaction, Israël a entamé la construction de la nouvelle colonie d'Amichaï en juin. Une première en 25 ans en Cisjordanie où, d’habitude, la colonisation se fait en effet par l'extension d'implantations déjà existantes.

Accélération des colonies depuis l'arrivée de Trump

En s'affichant ainsi, Benjamin Netanyahu semble savourer les coudées plus franches que lui a offertes l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, dont l’administration se montre très discrète sur ce dossier, contrairement à la précédente. Ces derniers mois, la construction de nouvelles habitations israéliennes en territoires occupés s’est ainsi accélérée : en un an, selon les données du bureau central des statistiques en Israël publiées en juin, la construction dans les colonies en Cisjordanie a augmenté de 70% (ces chiffres n'incluent pas Jérusalem-Est).

C'est d'ailleurs la première fois, souligne le quotidien israélien Jerusalem Post, que Benjamin Netanyahu participe à une cérémonie pour l'agrandissement d'une colonie depuis son retour au pouvoir en 2009. Il est aujourd'hui à la tête d’une coalition gouvernementale qui comprend notamment le chef du parti nationaliste religieux Naftali Bennett, ardent défenseur des intérêts des colons.

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A quand des vraies sanctions internationales c/ #israël sous forme de #boycott par ex.? #LaBibleNestPasUnCadastre

A quand des vraies sanctions internationales c/ #israël sous forme de #boycott par ex.? #LaBibleNestPasUnCadastre

Ajoutée le 7 févr. 2017

Dénoncée comme un crime de guerre ou un vol légalisé, la nouvelle loi israélienne en faveur des colons scandalise les Palestiniens et les défenseurs d'une solution à deux Etats, tandis que l'administration Trump garde ses distances.

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Washington dénonce un projet de construction #israel ien en #Cisjordanie - #colonisation #Palestine  - AFP

Washington dénonce un projet de construction #israel ien en #Cisjordanie - #colonisation #Palestine  - AFP | Infos en français | Scoop.it

Washington dénonce un projet de construction #israel ien en #Cisjordanie - #colonisation #Palestine  - AFP

Le département d'Etat américain a critiqué mardi le projet d'Israël d'implanter 560 nouveaux logements dans une colonie de Cisjordanie, qui serait une "nouvelle étape" dans une politique "systématique" d'expansion des colonies.
Si ce projet était mené à bien, ce "serait la dernière étape en date de ce qui semble être un processus systématique d'expropriation de terrains, d'expansion de colonies, et de légalisation" d'implantations illégales en Cisjordanie, a déclaré John Kirby, porte-parole du département d'Etat, dans un point presse.
Ce processus "affaiblit les chances pour une solution (de paix) à deux Etats", a-t-il déclaré.
"Nous nous opposons à ces mesures, dont nous pensons qu'elles sont contre-productives pour la paix en général", a-t-il dit.
Israël a approuvé 560 nouveaux logements dans une colonie de Cisjordanie, une décision qui risque d'exacerber encore le climat de tension à la suite d'une série d'attaques palestiniennes.
Ces constructions doivent voir le jour dans la colonie de Maale Adoumim, à l'est de Jérusalem, qui a été créée en 1975 et compte aujourd'hui plus de 37.000 habitants.
Quelque 570.000 colons vivent actuellement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est --dont les Palestiniens espèrent faire la capitale d'un futur Etat.
La communauté internationale considère comme illégale au regard du droit international la colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles israéliennes sur les territoires palestiniens occupés ou annexés depuis 1967.

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Des dollars panaméens financent des "implantations" en #Cisjordanie, selon #Haaretz - #israel #finance #Palestine

Des dollars panaméens financent des "implantations" en #Cisjordanie, selon #Haaretz - #israel #finance #Palestine | Infos en français | Scoop.it

Des dollars panaméens financent des "implantations" en #Cisjordanie, selon #Haaretz - #israel #finance #Palestine

Stuart Winer 26 juin 2016, 16:55

La piste de l’argent d’une association montrerait que des groupes déversent des millions pour la construction des implantations

Un magnat argentin serait responsable d’un pipeline secret transférant des millions de dollars à une organisation construisant des implantations en Cisjordanie.

L’association à but non lucratif enregistrée en Israël « Le Fonds pour nourrir l’idée sioniste » (FNZI) a ces dernières années reçu de l’argent d’une compagnie enregistrée au Panama, qui a ensuite été transféré à Amana, le mouvement de construction des implantations en Cisjordanie, a annoncé Haaretz dimanche.

Le FNZI est contrôlé par Zeev Hever, qui est aussi le secrétaire général d’Amana. Le groupe a été contrôlé par le registre israélien des associations du ministère de la Justice en octobre 2014, mais aucune action n’avait été entreprise à son encontre.

Diego Adolfo Marynberg, 41 ans, homme d’affaires juif d’origine argentine qui vit à présent à New York, contrôle une compagnie panaméenne, Fundacion Adar, qui a dirigé des dizaines de millions de shekels vers le FNZI, selon l’article.

En 2012, Fundacion Adar a donné 6,5 millions de shekels (1,5 million d’euros) au FNZI et en 2013, 8,5 millions de shekels (2 millions d’euros) supplémentaires. En 2014, ce chiffre était monté à 31,8 millions de shekels (7,6 millions d’euros).

En 2013 – 2014, FNZI, qui a contribué au financement de nombreux projets de construction à Jérusalem Est et en Cisjordanie, aurait donné 40 millions de shekels (9,5 millions d’euros) à Amana et à des institutions associées.

Cependant, les transferts d’argent ne faisaient pas partie d’un rapport financier de FNZI adressé au registre pour l’année 2013. En tant qu’association, FNZI ne peut transférer de l’argent qu’à d’autres institutions à but non lucratif, ce que n’est pas Amana. La position dirigeante de Hever à la fois au FNZI et au sein d’Amana pourrait aussi empêcher le transfert d’argent entre les deux organisations.

Bien que Hever a déclaré que les transferts d’argent étaient des prêts, Haaretz a annoncé que seuls 14 millions de shekels avaient été rendus.

En réponse à l’article, Amana a démenti toutes malversations ou activités financières inappropriées.

« Amana et le Fonds pour nourrir l’idée sioniste ont agi, et agissent toujours, en accord avec la loi et les instructions des autorités, a déclaré l’association dans un communiqué. Malheureusement, l’orientation des faits sur lesquels est basée l’enquête de Haaretz est fausse et déformée. »

« Depuis le début de l’année, il y a eu une rupture complète des relations entre le Fonds pour nourrir l’idée sioniste et le mouvement Amana, dont une rupture des relations entre les personnes dirigeant les deux entités », a noté Amana.

Le registre des associations a déclaré avoir « demandé un grand nombre de documents et de supports écrits » à FNZI. Après avoir examiné le matériel, il a décidé « d’ouvrir un audit en profondeur supplémentaire en ce qui concerne l’association. »

Il a ajouté qu’ « aucune base n’avait été trouvée pour des possibilités de délits fiscaux, et, par conséquent, aucune base n’avait été trouvée pour transmettre l’information aux autorités fiscales. »

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#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine

#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine | Infos en français | Scoop.it

#Cisjordanie, de la colonisation à l'annexion - Le Monde Diplomatique #israel #Palestine

(Mais certains naîfs ou d'autres protos-sionistes bien pervers et manipulateurs continuent à prôner une "solution à deux Etats" devenue impossible

En ce qui me concerne, la seule solution est désormais le boycott total et massif ce ce pays, comme ce ful le cas pour l'Afrique du Sud, afin de l'obliger à abandonner sa prétention à être un "état juif" et que chaque citoyen, quelque soit sa religion, soit égal devant la loi  )

 

 

Par Dominique Vidal :

"

 

La seule chose prévisible chez [Donald] Trump, c’est qu’il sera imprévisible (1).  » Globalement pertinente, cette réflexion de Noam Chomsky l’est moins s’agissant du Proche-Orient. Trois prises de position du candidat républicain balisent sa politique présidentielle face au conflit israélo-palestinien : l’engagement de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem (2) ; le refus de considérer la colonisation des territoires occupés depuis 1967 comme un obstacle au processus de paix ; la décision de ne plus faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il négocie. Deux nominations apparaissent au moins aussi significatives : celle du gendre du président, M. Jared Kushner, qui soutient financièrement les colons, à la fonction de « haut conseiller à la Maison Blanche » ; et celle, au poste d’ambassadeur en Israël, de M. David Friedman, qui préside les Amis de Bet El, une vieille implantation juive de Cisjordanie. Le diplomate improvisé a aussitôt exprimé sa « hâte » de travailler « depuis l’ambassade américaine dans la capitale éternelle d’Israël ».

Les « avant-postes » légalisés ?

Coïncidence ? L’arrivée de cette nouvelle administration se produit alors que l’extrême droite israélienne milite pour un tournant historique de la politique palestinienne de Tel-Aviv : l’annexion de la Cisjordanie. M. Naftali Bennett, dirigeant du parti religieux ultranationaliste Foyer juif, ministre de l’éducation et de la diaspora, prône depuis longtemps l’annexion de la zone C. Celle-ci, placée par les accords d’Oslo sous le contrôle exclusif d’Israël, représente plus de 60 % de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain, mais aussi l’ensemble des colonies et de leurs routes de contournement. Le 5 décembre 2016, M. Bennett est passé aux actes : il a fait voter en première lecture par la Knesset un texte légalisant quatre mille logements dans des « avant-postes », ces colonies que même le droit israélien considérait jusqu’ici comme illégales, car construites sur des terrains palestiniens privés expropriés. C’est une violation flagrante de la 4e convention de Genève et des résolutions des Nations unies. Pour que ce texte entre en vigueur, il lui faudra toutefois trois nouvelles lectures, puis la validation de la Cour suprême.

« C’est la loi la plus dangereuse édictée par Israël depuis 1967 », affirmait peu après le vote M. Walid Assaf, ministre palestinien chargé des colonies. Le procureur général d’Israël, M. Avichaï Mandelblit, s’opposait à ce texte contraire à la jurisprudence de la Cour suprême, et le chef de l’opposition travailliste Isaac Herzog l’assimilait à un « suicide national ». De même, deux cents anciens responsables se présentant comme les « commandants pour la sécurité d’Israël » dénonçaient dans le projet d’annexion la fin du caractère « juif et démocratique » de l’État. Ces réactions n’ont pas empêché M. Bennett de promettre pour fin janvier une nouvelle loi consacrant l’annexion de Maale Adoumim, l’un des trois principaux blocs de colonies israéliennes, à l’est de Jérusalem. Pour l’Autorité palestinienne, ce tournant équivaut à un arrêt de mort : l’annexion de la Cisjordanie lui laisserait peu à gérer, et encore moins à négocier.

Il y a cinquante ans, au lendemain de la guerre des six jours, le gouvernement de Levi Eshkol fit mine de ne pas vouloir modifier le statut des territoires occupés, à l’exception de Jérusalem-Est, annexée dès 1967 et proclamée, avec Jérusalem-Ouest, en 1980, capitale « entière et unifiée » du pays — ce que ne reconnaît pas la « communauté internationale ». Il s’agissait, prétendit alors son ministre des affaires étrangères, Abba Eban, d’une « carte » à jouer dans de futures négociations de paix. Tous les gouvernements successifs, y compris les plus à droite, comme ceux d’Ariel Sharon et de M. Benyamin Netanyahou, s’en tinrent officiellement à cette version. Sans que cela les empêche de coloniser de plus en plus massivement la Cisjordanie : de 5 000 colons en 1977, date de la première arrivée de la droite au pouvoir, on passera en 2017 à plus de 400 000, sans compter les 200 000 Israéliens vivant à Jérusalem-Est.

Ce flou présente un avantage politique et diplomatique majeur : il permet à Tel-Aviv de ne pas se prononcer sur le sort des Palestiniens. À l’inverse, annexer la Cisjordanie impliquerait d’accorder à ces derniers les mêmes droits que les Israéliens, y compris celui de voter, ce qui ouvrirait une longue bataille pour une égalité réelle dans le futur État commun. En cas de refus, l’État unique s’afficherait clairement comme une variante de l’apartheid sud-africain, un seul peuple s’arrogeant tous les droits.

Pour échapper à ce dilemme, un scénario plus noir encore reste présent : une nouvelle vague d’expulsions de Palestiniens de la Cisjordanie, voire de l’État d’Israël. Ce dernier ne serait pas devenu majoritairement juif sans la Nakba (« catastrophe » en arabe) de 1947-1949, qui chassa 850 000 Palestiniens, soit les quatre cinquièmes de ceux qui vivaient alors dans le pays. Il poursuivit ce nettoyage ethnique à la faveur de la guerre de 1967, avec la Naksa (« revers ») : 300 000 nouveaux réfugiés avaient alors fui les territoires occupés par l’armée israélienne. Et Sharon aimait à répéter que « la guerre d’indépendance d’Israël n’est pas terminée ». Depuis, le contexte a bien sûr changé. Difficile d’organiser une déportation massive devant les caméras du monde entier — du moins à froid. Mais à chaud ? La guerre en cours en Syrie crée un redoutable précédent : dans l’escalade des combats, en cinq ans, plus d’un habitant sur deux a dû quitter son foyer, dont près de la moitié pour l’exil.

L’extrême droite n’hésite plus à s’inscrire ouvertement dans la perspective de l’annexion. « Le chemin des concessions, le chemin de la division a échoué. Nous devons donner nos vies pour étendre la souveraineté d’Israël en Cisjordanie », affirme sans ambages le dirigeant du Foyer juif (3). Si le chef du Likoud partage cette ligne, il rechigne à l’afficher. Sa dernière volte-face en témoigne : le 5 décembre dernier, il a voté en première lecture la loi d’annexion, qu’il s’emploie désormais à enterrer !

Inquiétudes pour l’image du pays

Ses zigzags ne datent pas d’aujourd’hui. En 2009, dans son discours à l’université Bar-Ilan, M. Netanyahou admet, du bout des lèvres, la possible création d’« un État palestinien démilitarisé ». Six ans plus tard, à la veille des élections législatives, il jure qu’il n’y aura pas d’État palestinien tant qu’il sera aux commandes. À peine redevenu premier ministre, il se renie… et le nie : « Je ne suis revenu sur rien de ce que j’avais dit il y a six ans, lorsque j’avais appelé à une solution avec un État palestinien démilitarisé, qui reconnaît l’État hébreu. J’ai simplement dit que, aujourd’hui, les conditions pour cela ne sont pas réunies (4).  »

Raison de ces acrobaties, l’isolement croissant de Tel-Aviv inquiète l’Institut d’études de la sécurité nationale (INSS). Il écrit dans son rapport annuel, qui fait autorité : « L’image d’Israël dans les pays occidentaux continue à décliner ; une tendance qui accroît la capacité de groupes hostiles à mener des actions pour le priver de légitimité morale et politique et lancer des opérations de boycott (5).  » Si l’extrême droite n’en a cure, c’est qu’elle s’appuie, outre sur la nouvelle administration américaine, sur une opinion israélienne radicalisée. L’état de guerre permanent — renforcé ces derniers mois par l’« Intifada des couteaux » —, l’intensité de la manipulation médiatique, mais aussi, et sans doute surtout, l’absence de toute solution de rechange politique : autant de facteurs qui expliquent le ralliement de la majorité des Juifs israéliens aux thèses extrémistes.

Les sondages confirment en effet les résultats du scrutin du 17 mars 2015, qui a débouché sur la constitution du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. Dans toutes les enquêtes, une majorité refuse la création d’un État palestinien, soutient l’annexion de la Cisjordanie et souhaite le « transfert » des Palestiniens, y compris — du jamais-vu — ceux d’Israël (6). En outre, six Juifs israéliens sur dix pensent que Dieu a donné la terre d’Israël aux Juifs — selon une boutade bien connue là-bas, même les athées le croient… À ce consensus contribue aussi depuis peu un puissant arsenal répressif contre les récalcitrants (lire « Série de lois liberticides »).

Un événement symbolise cette radicalisation à droite : les réactions au jugement du soldat franco-israélien Elor Azaria, accusé d’avoir, le 24 mars 2016, assassiné d’une balle dans la tête un assaillant palestinien déjà blessé, allongé à terre, inconscient, dans le centre d’Hébron. Soucieux de l’image de l’armée après la diffusion de la vidéo du meurtre dans le monde entier, l’état-major a voulu faire un exemple. Et le tribunal militaire, le 4 janvier, a jugé l’accusé coupable d’« homicide » — la sentence, encore attendue, pourrait aller jusqu’à vingt ans de réclusion. À condition que les trois magistrats ne reculent pas devant la levée de boucliers suscitée par leur verdict : le premier ministre et la quasi-totalité du gouvernement, presque toute la classe politique et le gros des médias exigent la grâce de l’assassin, comme 67 % des Juifs israéliens sondés. Devant la multiplication des menaces de mort, il a même fallu fournir aux juges une protection rapprochée, tandis que le chef d’état-major de l’armée était lui aussi inquiété par des extrémistes.

Le tournant qui se profile éclaire évidemment le sens de la résolution 2334 contre la colonisation, adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité des Nations unies grâce à l’abstention américaine — une première depuis 1980 —, et de la conférence tenue à Paris le 15 janvier en présence du secrétaire d’État américain John Kerry. Il faut tout l’aplomb du ministre israélien de la défense Avigdor Lieberman pour y voir une « affaire Dreyfus moderne » : la « communauté internationale », États-Unis compris, s’est contentée de réaffirmer l’objectif des deux États et de condamner tout ce qui le compromet, en premier lieu la colonisation (lire les extraits du discours de M. Kerry).

La démarche américaine serait louable si elle n’intervenait pas aussi tard, et après que l’administration sortante a conclu un accord historique avec Tel-Aviv pour une aide militaire de 38 milliards de dollars sur dix ans. Mais le moment choisi n’est pas seul en cause. Plus grave encore : l’absence d’évocation d’une sanction potentielle dans ces manœuvres opérées à la dernière minute, juste avant l’arrivée de M. Trump à la Maison Blanche. Même si le leader centriste Yaïr Lapid nuance : « Cette résolution ne parle pas de sanctions, mais elle fournit l’infrastructure pour de futures sanctions ; c’est ce qui est alarmant. Cela peut donner corps à des plaintes devant des juridictions internationales contre Israël et ses responsables (7).  »

L’évolution interne d’Israël démontre en effet, s’il en était encore besoin, que seule une forte pression internationale, assortie de mesures coercitives, économiques et juridiques, pourrait ramener ses dirigeants à la raison. Conscient de l’enjeu, le premier ministre israélien a d’ailleurs qualifié en 2015 la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) de « menace stratégique ». Selon la Rand Corporation, un think tank américain, celle-ci pourrait coûter à l’économie israélienne jusqu’à 47 milliards de dollars en dix ans (8). Car elle fait tache d’huile jusqu’au niveau institutionnel : dans nombre de pays, des fonds de pension, de grandes entreprises — en France, Orange et Veolia —, des banques retirent leurs investissements des colonies, voire d’Israël. L’Union européenne demande, elle, que les produits des colonies soient étiquetés en tant que tels, afin qu’ils ne bénéficient plus des avantages que l’accord d’association accorde à ceux d’Israël ; mais cette exigence a une portée plus limitée…

Une fois n’est pas coutume, un autre signal, politique celui-là, est venu de la Commission européenne, d’ordinaire si complaisante vis-à-vis de Tel-Aviv. Tout en se déclarant opposée au boycott d’Israël, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini, affirme : « L’Union défend la liberté d’expression et d’association, conformément à sa charte des droits fondamentaux, qui s’applique aux États membres, y compris en ce qui concerne les actions BDS. » Et de commenter : « La liberté d’expression, comme l’a souligné la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, est également applicable aux informations et aux idées qui offensent, choquent ou perturbent un État ou une partie de la population (9).  »

Sous la conduite de MM. François Hollande et Manuel Valls, les autorités françaises ont, à l’inverse, obtenu des poursuites judiciaires et de lourdes amendes contre les activistes de la campagne BDS. Les actions de ces derniers ont été absurdement présentées comme une « incitation à la haine raciale », alors qu’ils militent pour la fin de la colonisation et l’égalité des droits. Un objectif qu’ils partagent avec… les Nations unies.

Dominique Vidal

Journaliste et historien, directeur avec Bertrand Badie de L’État du monde (La Découverte).

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(1) L’Humanité, Saint-Denis, 30 novembre 2016.

(2) Voté par le Congrès en 1995, ce transfert n’a par la suite été mis en œuvre par aucun président.

(3) Jacques Benillouche, « En Israël, la tentation d’un État binational qui annexerait la Cisjordanie », Slate.fr, 29 octobre 2016.

(4) Le Monde, 19 mars 2015.

(5) Anat Kurz et Shlomo Brom (sous la dir. de), « Strategic survey for Israel 2016-2017 », Institute for National Security Studies, Tel-Aviv, 2016.

(6) Haaretz, 8 mars 2016.

(7) Le Monde, 23 décembre 2016.

(8) Financial Times, Londres, 12 juin 2015.

(9) The Times of Israel, 31 octobre 2016, http://fr.timesofisrael.com

En quelques jours, le premier ministre israélien a annoncé la mise en chantier de plus de trois mille nouveaux logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie — plus que durant toute l’année 2016. Cette surenchère n’empêche pas M. Benyamin Netanyahou d’être débordé sur sa droite par son concurrent Naftali Bennett, qui se prononce pour l’annexion des territoires palestiniens occupés.

 

 

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Un Etat palestinien peut-il encore exister?France Inter #Factuel #sionisme #MessianismeJuif #israel #Palestine

Un Etat palestinien peut-il encore exister?France Inter #Factuel #sionisme #MessianismeJuif #israel #Palestine | Infos en français | Scoop.it

Un Etat palestinien peut-il encore exister?France Inter #Factuel #sionisme #MessianismeJuif #israel #Palestine

audio 39 mn , diffusé le 20.06.2015

Un Etat palestinien existera-t-il un jour ? La question est polémique sinon provocatrice, puisque les partisans de la paix et la diplomatie internationale, quasi-unanimes, continuent d’affirmer que la résolution de ce conflit vieux de quelques sept décennies ne peut passer que par la création d’un Etat palestinien qui co-existerait avec l’Etat hébreu !

 

Pourtant, lorsqu’on regarde une carte géographique, il apparaît que le territoire sur lequel pourrait s’établir cet éventuel Etat palestinien est de plus en plus mité par les colonies israélienne s.Une évolution constante depuis la guerre des Six-Jours et l’occupation de la Cisjordanie par Tsaha l. Aujourd’hui, plus de 500.000 colons israéliens y sont installés et chaque semaine ou presque voit la construction de nouvelles implantations en territoire occupé. Et il ne faut pas attendre du gouvernement israélien, le plus à droite jamais formé en Israël, un infléchissement de cette politique systématique de colonisation.

En réalité, c’est en tout cas l’avis des observateurs les plus lucides, faisant fi du droit international et de toutes les résolutions adoptées par l’ONU, l’Etat israélien poursuit le grignotage de la terre palestinienne. Ce qui, à terme, rendra impossible la création d’un état palestinien viable. Et mettra la communauté internationale devant le fait accompli ! Mais n’était-ce pas, dès le début, l’ambition des partisans du Grand Israël qui sont aujourd’hui au pouvoir et qui, tout au long de l’histoire de l’Etat hébreu, n’ont cessé d’exercer leur influence sur tous les gouvernements israéliens, quelle que soit leur couleur politique…

Les références 
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En #Cisjordanie, le robinet d' #eau est à sec et les esprits à vif - #israel #Palestine - AFP- 26.06.2016

En #Cisjordanie, le robinet d' #eau est à sec et les esprits à vif - #israel #Palestine - AFP- 26.06.2016 | Infos en français | Scoop.it

En #Cisjordanie, le robinet d' #eau est à sec et les esprits à vif - #israel #Palestine - AFP- 26.06.2016

es dizaines de milliers de Palestiniens souffrent depuis quelques jours, sous une forte chaleur, de coupures d'eau dont Israël et les dirigeants palestiniens se rejettent la faute, dernier épisode en date du conflit pour cette précieuse ressource.
A Salfit, dans le nord de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël, Fatma Ali reçoit dans son jardin à la terre craquelée, entre une fontaine d'où rien ne coule et un poulailler où les volailles n'ont pas vu une goutte d'eau depuis des jours.
Fatma et les sept membres de la famille n'ont plus été ravitaillés depuis le passage, il y a cinq jours, d'une citerne réquisitionnée pour approvisionner les 15.000 habitants de Salfit et des milliers d'autres des villages environnants.
"J'ai des petits-enfants qu'on ne peut pas doucher et ils ont besoin de boire", se désole-t-elle.
La chaleur avoisine les 40 degrés au plus fort de la journée. Dans une région où oliveraies et palmiers s'étendent à perte de vue à flanc de collines, une partie des réserves vont à l'irrigation.
Fatma a repoussé un repas de rupture du jeûne du ramadan pour 20 personnes prévu le soir même. "Je ne peux ni cuisiner, ni faire la vaisselle, ni servir à boire, et mes invités ne pourront pas se laver les mains".
Salfit comme toute les villes palestiniennes doit acheter son eau à Israël.
Avec la canicule, l'Etat hébreu détourne une partie de l'eau revenant aux Palestiniens au profit des colons israéliens qui se sont établis en Cisjordanie, accusent les autorités palestiniennes.
- 'Les colons n'ont pas de coupure' -
"Salfit repose sur la plus grande nappe d'eau de la Palestine historique et nous n'avons pas de quoi boire parce que notre eau est volée et détournée vers Israël ou les colonies", qui grignotent chaque année davantage de terrain en Cisjordanie, petit territoire vallonné et rocailleux, accuse le maire de Salfit, Shaher Eshtieh.
Faux, rétorque le porte-parole de l'autorité israélienne de l'eau, Uri Schor.
Israéliens et Palestiniens souffrent pareillement du manque d'eau, causé par la chaleur et l'augmentation de la consommation, soutient-il. La pénurie d'eau résulte selon lui du "refus total" de l'autorité palestinienne de l'eau de donner son feu vert au remplacement de vieilles canalisations aux capacités limitées.
Au-delà de la maîtrise de la terre, le contrôle de l'eau est un enjeu majeur du conflit israélo-palestinien, l'un des plus vieux au monde.
Selon EWASH, une coalition d'ONG travaillant sur l'eau dans les Territoires palestiniens, la consommation par habitant en Cisjordanie est de 73 litres par personne et par jour. C'est en-dessous du standard de 100 litres établi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et plus de trois fois moins qu'en Israël, où elle atteint 240 litres.
Les colons, "eux, n'ont pas de coupure, ça ne touche que les villes et villages palestiniens. Donc, les Israéliens ne disent pas la vérité quand ils affirment que toute la région est touchée", charge Saleh Ataneh, qui dirige le département de l'eau à la mairie de Salfit.
Les Palestiniens dénoncent la mainmise qu'exercerait Israël sur le comité conjoint chargé de délivrer les permis de creuser des puits ou de construire des infrastructures. Il ne s'est plus réuni depuis des années, affirment-ils.
- Côté israélien, 'personne ne vole l'eau' -
Le porte-parole de l'Autorité israélienne de l'eau, fait, lui, état de réunion conjointes. Entre 2013 et 2016, la fourniture d'eau à la région de Salfit-Naplouse est passée de 2,7 à 3,4 millions de m3 de janvier à mai, selon lui.
Le porte-parole des Affaires étrangères israéliennes Emmanuel Nahshon pointe du doigt le piratage des canalisations du côté palestinien. "Côté israélien, l'eau est mieux gérée et personne ne vole de l'eau directement dans le tuyau d'acheminement", dit-il.
Zaher Madi s'alarme des conséquences dramatiques pour son élevage bovin. "Des animaux sont morts et des vaches ont fait des fausses couches", raconte ce Palestinien longiligne de 49 ans. "J'ai besoin de 10 m3 par jour" or "j'en reçois actuellement 10 tous les quatre jours", dit-il, en montrant les quatre seaux qui restent du ravitaillement reçu la veille.
"Parfois, je suis obligé de ne pas nourrir les bêtes, parce que j'ai peur qu'ensuite elles réclament de l'eau". "Si ça continue, je vais tout arrêter", lâche-t-il.

 

  AFP

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