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Un haut dirigeant de #GoldmanSachs nommé secrétaire d'État en #Allemagne - BFM Business - #mondialisme #finance #austérité  #inégalités #jobsdemerde #OlafScholz

Un haut dirigeant de #GoldmanSachs nommé secrétaire d'État en #Allemagne - BFM Business - #mondialisme #finance #austérité  #inégalités #jobsdemerde #OlafScholz | Infos en français | Scoop.it

Un haut dirigeant de #GoldmanSachs nommé secrétaire d'État en #Allemagne - BFM Business - #mondialisme #finance #austérité #inégalités #jobsdemerde #OlafScholz

Le co-président du directoire de la banque en Allemagne et en Autriche sera en charge de l'Europe et des marchés financiers.

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#Barroso en contact étroit avec #GoldmanSachs durant son mandat #UE #Corruption #EU #finance

#Barroso en contact étroit avec #GoldmanSachs durant son mandat #UE #Corruption #EU #finance | Infos en français | Scoop.it

#Barroso en contact étroit avec #GoldmanSachs durant son mandat #UE #Corruption #EU #finance

José Manuel Barroso a entretenu des contacts étroits durant son mandat à la tête de la Commission européenne (2004-2014) avec Goldman Sachs, selon le journal portugais Publico. L'ancien dirigeant a été embauché par la banque américaine au terme de son mandat européen.


Les dirigeants de Goldman Sachs "faisaient parvenir au cabinet de Barroso de manière confidentielle des propositions sur des changements à apporter aux politiques de l'Union européenne", rapporte samedi le journal, qui publie des extraits de lettres et emails obtenus auprès de la Commission européenne.


Une missive du 30 septembre 2013 signée par le patron de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, fait ainsi état d'une visite discrète de M. Barroso au siège de la banque à New York qui, selon le journal, ne figurait ni à son agenda officiel, ni dans les archives de la commission.


Contacts institutionnels
"J'ai beaucoup apprécié notre discussion productive sur les perspectives économiques mondiales", écrit M. Blankfein, qui a fini par embaucher M. Barroso comme président non exécutif de Goldman Sachs International.


Sollicité par le journal, M. Barroso a "démenti catégoriquement" avoir eu une "relation spéciale avec une entité financière" durant l'exercice de ses deux mandats à Bruxelles.


"J'ai naturellement maintenu des contacts institutionnels - transparents et dûment enregistrés dans les archives de la commission - avec de nombreuses entités politiques, patronales, syndicales et financières", a-t-il fait valoir.


Parmi elles figuraient "les principales banques qui opèrent sur le marché européen", dans un contexte de "crise financière", a-t-il poursuivi.


Le journal cite entre autres une lettre d'une lobbyiste de Goldman Sachs faisant des propositions sur la législation des marchés financiers et une réponse d'un membre du cabinet de M. Barroso qui a promis de les lire "avec grand intérêt".


Le recrutement de M. Barroso par Goldman Sachs a soulevé une vague d'indignation en Europe et notamment en France, où le président François Hollande l'a qualifié de "moralement inacceptable".


(ats / 25.09.2016 00h30)

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#Barroso, ancien prés. #CommissionEuropéenne se recycle à #GoldmanSachs - #Europe #UE #EU #Finance #Corruption

#Barroso, ancien prés. #CommissionEuropéenne se recycle à #GoldmanSachs - #Europe #UE #EU #Finance #Corruption | Infos en français | Scoop.it

#Barroso, ancien prés. #CommissionEuropéenne se recycle à #GoldmanSachs - #Europe #UE #EU #Finance #Corruption

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi avoir engagé l'ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.

Le Portugais occupera les fonctions de président non-exécutif de Goldman Sachs International, branche internationale du groupe américain basée à Londres, et de conseiller de Goldman Sachs, a précisé la banque dans un communiqué.

"José Manuel va apporter une analyse et une expérience immense à Goldman Sachs, et notamment une profonde compréhension de l'Europe. Nous sommes impatients de travailler avec lui alors que nous continuons à aider nos clients à évoluer au sein d'un contexte économique et de marché incertain et délicat", ont déclaré Michael Sherwood et Richard Gnodde, co-directeurs généraux de Goldman Sachs International, cités dans le communiqué.

Premier ministre du Portugal de 2002 à 2004, M. Barroso a occupé la présidence de la Commission européenne de 2004 à 2014, période durant laquelle l'Europe et le monde ont été secoués par la grave crise financière de 2008.

La décision des Britanniques de quitter l'UE, prise lors du référendum du 23 juin, a provoqué un accès de panique sur les marchés, les investisseurs redoutant l'incertitude qui en découle et les conséquences du Brexit sur l'économie.

Les grandes banques américaines, qui ont d'importantes activités dans le centre financier de Londres, s'inquiètent des conséquences de cette sortie britannique pour leur accès au marché unique européen.

(Avec AFP)

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interview Christophe de Margerie, PDG de Total #GazDeSchiste #Fracking #énergie #oil #pétrole

interview Christophe de Margerie, PDG de Total #GazDeSchiste #Fracking #énergie #oil #pétrole | Infos en français | Scoop.it
Le PDG de Total souhaite que le débat sur l'énergie ne débouche pas sur un consensus mou.
Juan Carlos Hernandez's insight:

Récemment Rue89 dévoilait que Total avait payé des journalistes du Monde et du Point pour faire un publireportage déguisé en article sur le gaz de schiste aux USA et ainsi préparer l'opinion publique à cette nouvelle énergie si controversée
Aujourd'hui, Le Monde publie une interview ni plus ni moins que du PDG de Total. Si on lit, l'interview, on est rassuré sur le gaz de schiste (aussi appellé "Fracking")
Décidément, "Le Monde" est un journal de plus en plus crédible
Dans la même édition, celle d'aujourd'hui, par ailleurs, un dossier contre Goldman Sachs. A sa lecture, on dirait que le journaliste vient de voir le documentaire diffusé sur Arte récemment et en a fait un résumé.

http://www.scoop.it/t/news-francais/p/3994843445/interview-christophe-de-margerie-pdg-de-total-gazdeschiste-fracking-energie-oil-petrole?hash=ab464bd5-997a-43f2-ad5f-46aa17fb54ee

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le sulfureux Carlyle Group rachète Getty Images pour 3,3 milliards de US $ #photo #photographie #culture #banques

lu dans le New York Times que la sulfureuse (voir liens plus bas) société d'investissements financiers Carlyle Group a acheté Getty Images pour 3,3 milliards de dollars US (2,7 milliards d'Euros)

JPMorgan Chase, Barclays, Credit Suisse, Goldman Sachs and RBC Capital Markets financent le prêt.

Getty Images est actuellement la plus grande agence photographique du monde avec un stock de 80 millions de photos.

Le monde de la finance continue ainsi à faire main basse sur les médias. Sachez, par exemple, que Libération appartient à la Banque Rotschild ou que El Pais est détenu à raison de 67% par Goldman Sachs, UBS, Carlos Slim, Crédit Suisse, JP Morgan et une nuée d'autres investisseurs très présents sur les "marchés".

Pour rappel, le groupe a ou a eu parmi ses membres actifs l’ancien Premier ministre britannique John Major,James Baker, ancien secrétaire d’État américain, George Bush père, ancien directeur de la CIA et ancien président des États-Unis, Frank Carlucci, ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense américain, Karl Otto Pöhl, ex-président de la Bundesbank, la famille Ben-Laden et plusieurs chef d’État et de gouvernement, Olivier Sarkozy, demi-frère de Nicolas,

pour en savoir un peu plus sur le Carlyle Group :

wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Carlyle
http://www.guardian.co.uk/world/2001/oct/31/september11.usa4
http://1libertaire.free.fr/Carlyle19.html

source de mon info : (http://dealbook.nytimes.com/2012/08/15/carlyle-in-3-3-billion-deal-for-getty-images/)

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La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12

La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12 | Infos en français | Scoop.it

voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

"C’est une bien étrange manière de marquer le cinquième anniversaire du début de la crise financière : Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés», a expliqué le ministère de la justice.

Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

exposition de Goldman Sachs aux subprimes© rapport du sénat américain
Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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#JoséManuelBarroso est un type IMPECCABLE. Tas de cons   #UE #Europe #Impunité #Ethique #Corruption

#JoséManuelBarroso est un type IMPECCABLE. Tas de cons   #UE #Europe #Impunité #Ethique #Corruption

France Info 01.11.2016

 

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Débat TRES intéressant (10 mn) s/la nomination de #Barroso à #GoldmanSachs - #Finance #Corruption #Solutions

Débat TRES intéressant (10 mn) s/la nomination de #Barroso à #GoldmanSachs - #Finance #Corruption #Solutions | Infos en français | Scoop.it

Débat TRES intéressant (10 mn) s/la nomination de #Barroso à #GoldmanSachs - #Finance #Corruption #Solutions

Les réactions se multiplient depuis l'annonce du recrutement de l'ex-président de la Commission européenne José Manuel Barroso à la banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Interviews de Georges Ugeux, président de la banque d'affaires Galileo Global Advisors et ancien vice-président de la Bourse de New York, et de Marc Chesney, professeur de finance à l'Université de Zürich.

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#finance "L'irrésistible attrait de #GoldmanSachs "-campagne de recrutement cet été,a reçu ...250 000 dossiers!

#finance "L'irrésistible attrait de #GoldmanSachs "-campagne de recrutement cet été,a reçu ...250 000 dossiers! | Infos en français | Scoop.it

#incroyable #finance #éthique  "L'irrésistible attrait de #GoldmanSachs "- cette banque grandement responsable de la crise a lancé une campagne de recrutement cet été et a reçu ...250 000 dossiers!

La célèbre banque Goldman Sachs a lancé une campagne de recrutement pour cet été et a reçu 250’000 dossiers d’étudiants ou de jeunes diplômés. Le nombre de postulations a augmenté de 40% depuis 2012. Tous ces chiffres ont été publiés par le Financial Times. L'interview de Marc Chesney professeur de finance à l’Université de Zurich.

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La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12

La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12 | Infos en français | Scoop.it

voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

"C’est une bien étrange manière de marquer le cinquième anniversaire du début de la crise financière : Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés», a expliqué le ministère de la justice.

Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

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Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

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Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

exposition de Goldman Sachs aux subprimes© rapport du sénat américain
Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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