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15 ans de la guerre en #Irak : « jamais les #USA ne se sont excusés » débat #RadioSputnik avec #PierreConesa et #AliDolamari - #GéoPolitique #CrimesDeGuerre #WarCrimes

15 ans de la guerre en #Irak : « jamais les #USA ne se sont excusés » débat #RadioSputnik avec #PierreConesa et #AliDolamari - #GéoPolitique #CrimesDeGuerre #WarCrimes

Ajoutée le 26 mars 2018
 
 
Le 20 mars dernier, c’était le 15e anniversaire du lancement de l’invasion américaine de l’Irak. Retour sur cette opération dont les conséquences géopolitiques se ressentent toujours actuellement, avec Pierre Conesa, spécialiste des questions stratégiques, et Ali Dolamari, représentant à Paris du gouvernement régional du Kurdistan irakien. Retrouvez le compte-rendu du débat sur le site de Sputnik https://fr.sputniknews.com/radio_desordre_mondial/201803261035663060-irak-guerre-usa/
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Essentiel, écouter attentivement - Moyen-Orient - Entretien avec #GabrielGalice - #Syrie #Irak 27 mn - octobre 2017

Essentiel, écouter attentivement - Moyen-Orient - Entretien avec #GabrielGalice - #Syrie #Irak 27 mn - octobre 2017

Ajoutée le 14 oct. 2017
 
 
Alors que la bataille de Rakka touche à sa fin, qu’avec la perte annoncée de Mayadine l’Organisation de l’État islamique (OEI) n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut, nous avons souhaité obtenir les analyses de Gabriel Galice – spécialiste, entre autres, des conflits – sur les événements qui agitent la région du Levant, et les idées qui gravitent autour du concept de Grand Moyen-Orient. Ce dernier, mais surtout la théorie du chaos qui lui fut associée, furent portés, entre autres, par le think tank néoconservateur Project for the New American Century (PNAC) [1] à partir de sa création en 1997, mis en avant par l’administration Bush au sommet du G8 de Sea Island en 2004, et intégrés à la doctrine Bush définie dans le rapport The National Security Strategy of the United States of America [2]. Passé par l’Institut d’études politiques (IEP) de Grenoble, et docteur de l’université de Grenoble, Gabriel Galice est économiste et politologue. Ses thèmes de prédilection sont la nation, l’Europe, ainsi que les questions tournant autour de la guerre et de la paix. Il est auteur ou directeur de plusieurs ouvrages et articles, notamment La guerre est-elle une bonne affaire ? (L’Harmattan, 2008) [3], Les causes des guerres à venir (L’Harmattan, 2009) [4] ou encore Penser la République, la guerre et la paix sur les traces de Jean-Jacques Rousseau (Slatkine, 2012). Il a été Conseiller régional de la région Rhône-Alpes de 1986 à 1992, chercheur puis directeur au GIPRI [5], qu’il préside actuellement. Le GIPRI est l’Institut international de recherches pour la paix à Genève, un institut de recherche et une fondation indépendante qui réunit toutes celles et ceux qui ont la paix à cœur, en tentant d’en clarifier les enjeux.
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M. #Onfray et JP #Chevénement dans un fascinant face à face! 22/6 #Syrie #Irak #Libye #Histoire #Iran  - 59 mn

M. #Onfray et JP #Chevénement dans un fascinant face à face! 22/6 #Syrie #Irak #Libye #Histoire #Iran - 59 mn

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Attirer #Trump dans des guerres au Moyen-Orient, par Daniel Lazare

Attirer #Trump dans des guerres au Moyen-Orient, par Daniel Lazare | Infos en français | Scoop.it

Attirer #Trump dans des guerres au Moyen-Orient, par Daniel Lazare

Source: Consortium News, le 08/04/2017

Le 8 avril 2017

Exclusif: Après avoir lancé une frappe sur la Syrie, le Président Trump est porté aux nues par ses anciens détracteurs – néoconservateurs, démocrates et médias grand public – qui voulaient l’attirer vers plus de guerres au Moyen-Orient, rapporte Daniel Lazare.

Par Daniel Lazare

Donald Trump est entré militairement en terre inconnue ce jeudi en lançant une frappe illégale de missiles Tomahawk sur une base aérienne dans l’est de la Syrie. Au-delà de la violation claire des lois internationales, les résultats pratiques semblent partis pour être désastreux, plongeant les États-Unis plus profondément dans le bourbier syrien.

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#MarcFromager sur les #Chrétiens en #Syrie et en #Irak - #ChrétiensDOrient  - 26:40

#MarcFromager sur les #Chrétiens en #Syrie et en #Irak - #ChrétiensDOrient  - 26:40

Ajoutée le 16 févr. 2017

Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse, est venu nous présenter son dernier livre "Guerre, Pétrole et radicalisme. Les Chrétiens d'Orient pris en étau". L'écrivain revient sur la situation dramatique des Chrétiens d'Orient présents en Syrie et en Irak. Il nous explique comment les chrétiens réussissent à résister à l'emprise de l'Etat Islamique, le rôle qu'ils jouent pour entretenir une entente entre les chiites et les sunnites sans oublier leur façon de pratiquer la religion chrétienne. Enfin, selon Marc Fromager, la situation des chrétiens d'orient n'est pas désespérée et l'espoir de paix est toujours permis.

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L' #EtatIslamique (O. Hanne, T. Flichy de la Neuville) - Note de lecture par #MichelDrac - 33 mn #Daech #EI

L' #EtatIslamique (O. Hanne, T. Flichy de la Neuville) - Note de lecture par #MichelDrac - 33 mn #Daech #EI #israel #Iran #arabiesaoudite #qatar #Syrie #Irak #Turquie #Terrorisme #Djihad #Djihadisme

 

Une note de lecture sur "L'Etat islamique, anatomie du nouveau Califat", de MM. Hanne et Flichy de la Neuville

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#RexTillerson , un Secrétaire d'Etat, qui n'est peut-être pas pour rien dans les guerres actuelles en #Iraq et en #Syrie

#RexTillerson , un Secrétaire d'Etat, qui n'est peut-être pas pour rien dans les guerres actuelles en #Iraq et en #Syrie | Infos en français | Scoop.it

#RexTillerson , le Secrétaire d'Etat de #Trump, qui n'est peut-être pas pour rien dans les guerres actuelles en #Iraq et en #Syrie - #ExxonMobil #KurdistanIraquien #Histoire #Syria #Irak #Pétrole #Diplomatie #Guerre #DonaldTrump #USA

 "

Futur secrétaire d’Etat, Rex Tillerson est président d’ExxonMobil, ex-ESSO, ex-Standard Oil of California, trust démantelé en 1911 pour mieux regagner en influence. Contre l’avis de Kerry, Tillerson avait signé avec le gouvernement régional kurde en Iraq  un accord pétrolier, considéré illégal par Bagdad, où le parlement a toujours refusé cette décentralisation (déjà souhaitée en 1905 par l’ambassadeur britannique à Constantinople !) et les contrats de partage de production, préférés par les Major aux contrats de service. Dès février 2012, j’écrivais que cet échec des Anglo-saxons à imposer cela, malgré 8 ans d’occupation illégale restée impunie, était une cause du conflit en Syrie, provoqué et entretenu pour créer un nouvel Etat kurde, avec un couloir d’export jusqu’à  la Méditerranée, aux dépens de l’Iraq et de la Syrie ! Trump et Tillerson préfèreront-ils vraiment la négociation à la guerre ?

Bernard Cornut"

 

source : https://prochetmoyen-orient.ch/

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#Syrie #Irak #Russie - Des langues se délient sur nos TV (E. #Guigou panique)

#Syrie #Irak #Russie - Des langues se délient sur nos TV (E. #Guigou panique)

Ajoutée le 31 oct. 2016
(Le contradicteur de la larguée Elisabeth Guigou est Régis Le Sommier , directeur adjoint de Paris Match et auteur, notamment, du livre "Daech, l'histoire", aux éditions de la Martinière (sortie en 2016)
 

Lors d'une émission sur LCP, après 20 minutes réglementaires de Russia bashing, l'un des "alliés" d'Elisabeth Guigou (commission des affaires étrangères) se met soudain à prendre un chemin imprévu... C'est la panique, d'autant plus qu'un autre intervenant assène ensuite le coup de grâce en abordant le problème de Mossoul.

 

intégralité du débat ici ( 54 mn ) : https://www.youtube.com/watch?v=HCUF62rmLvY&t=0s

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Que se passera-t-il après la chute de #Mossoul lorsque #Daech fuira vers la #Syrie ?(The Independent)-Robert FISK

Que se passera-t-il après la chute de #Mossoul lorsque #Daech fuira vers la #Syrie ?(The Independent)-Robert FISK | Infos en français | Scoop.it

Que se passera-t-il après la chute de #Mossoul lorsque #Daech fuira vers la #Syrie ?(The Independent)-Robert FISK

Toute l’armée du califat de Daech pourrait être dirigée contre le gouvernement Assad et ses alliés - un scénario qui pourrait provoquer une certaine satisfaction à Washington

L’armée syrienne, le Hezbollah et ses alliés iraniens se préparent à une invasion massive par des milliers de combattants de Daech qui seront chassés de l’Irak lorsque Mossoul tombera. L’objectif réel derrière la "libération" de la ville irakienne planifiée par les Etats-Unis et tant claironné serait, selon l’armée syrienne, d’inonder la Syrie avec les hordes de combattants de Daech fuyant leur capitale irakienne pour leur « mini-capitale » de Raqqa à l’intérieur même de la Syrie.

Depuis des semaines, les médias occidentaux, et les experts américains qu’ils aiment citer, prédisent une combat jusqu’à la mort de Daech à l’intérieur de Mossoul digne du siège de Stalingrad - ou une victoire rapide sur Daech suivie par des combats sectaires entre Irakiens pour le contrôle de la ville. L’ONU met en garde contre les colonnes massives de réfugiés qui se déverseront de la ville assiégée. Mais les Syriens - après avoir été témoins de l’effondrement soudain et l’évacuation de Palmyre lorsque leur propre armée a repris l’ancienne ville syrienne plus tôt cette année - pensent que Daech va simplement abandonner Mossoul et essayer d’atteindre les zones de la Syrie qu’elle contrôle encore.

Déjà, les services de renseignement de l’armée syrienne ont entendu des rapports inquiétants d’une demande faite par Daech dans les villes et villages au sud de Hasaka - une ville syrienne contrôlée par les forces du régime et les Kurdes dans le nord du pays - pour installer de nouvelles sources d’électricité et d’eau en prévision d’un afflux des combattants de Daech en provenance de Mossoul. En d’autres termes, si Mossoul tombe, toute l’armée du califat de Daech pourrait être dirigée contre le gouvernement Assad et ses alliés - un scénario qui pourrait provoquer une certaine satisfaction à Washington. Lorsque la ville irakienne de Fallujah est tombée entre les main de l’armée et des milices irakiennes plus tôt cette année, de nombreux combattants de Daech ont immédiatement fui vers la Syrie.

Sayed Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, qui a envoyé des milliers de ses hommes pour combattre (et mourir) dans la lutte contre Daech et Jabhat al-Nusra en Syrie, a déclaré dans un discours marquant les commémorations de l’Achoura la semaine dernière que les Américains « ont l’intention de répéter le complot de Fallujah lorsqu’ils ont ouvert une voie à Daech pour leur permettre de s’échapper vers l’est de la Syrie » et a averti que « le même plan pourrait être mis en oeuvre à Mossoul. » En d’autres termes, une défaite de Daech à Mossoul encouragerait Daech à fuir ver l’ouest pour essayer d’abattre le régime Assad en Syrie.

Ces soupçons n’ont pas vraiment été apaisées par une série de commentaires de généraux américains et de sources militaires américaines au cours ces dernières semaines. Le commandant américain nouvellement nommé dans la région, le Lt Gen Stephen Townsend – à la tête de ce que les États-Unis ont pompeusement appelé « Opération Résolution Inhérente » - a dit que non seulement Mossoul, mais aussi la ville syrienne de Raqqa, seraient capturées « sous son commandement ». Mais qui croit-il va prendre Raqqa ? L’armée syrienne a toujours l’intention de se battre jusqu’à Raqqa par la route militaire de Damas-Alep à ouest de la ville, après une première tentative plus tôt cette année qui a été abandonnée plus pour des raisons politiques que militaires. La Russie semble penser qu’il est préférable de concentrer sa puissance de feu sur d’autres milices, en particulier al-Nosra / al-Qaïda, que à la fois Moscou et Damas considèrent désormais comme beaucoup plus dangereux que Daech.

Tous deux ont remarqué comment Nosra - qui a changé son nom à Jabhat Fateh al-Sham, le "Front de soutien du peuple du Levant", dans d’effacer ses liens avec Al-Qaïda - est de plus en plus qualifiée par les politiciens et les journalistes occidentaux de « rebelles » [gras par le traducteur qui l’avait effectivement remarqué - NdT], ainsi qu’une pléthore d’autres milices qui combattent le régime syrien. Un général américain non identifié a été cité le mois dernier exprimant sa préoccupation que les forces chiites irakiennes pourraient s’emparer de la ville de Tal Afar, à la frontière irako-syrienne, afin de piéger les combattants de Daech en Irak - et empêcher ainsi leur fuite vers la Syrie. Il a été rapporté que Daech aurait abandonné Tal Afar il y a quelques jours.

Le magazine en ligne Military Times aux États-Unis (qui est, comme on dit, « proche » du Pentagone) a fait valoir que le général Townsend, qui a à peine 5 000 troupes étasuniennes sur le terrain en Irak et l’extrême nord de la Syrie, doit « poursuivre Daech en Syrie, où les Etats-Unis ont peu d’alliés sur place » - c’est le moins que l’on puisse dire - tandis que Townsend lui-même parle d’une « bataille longue et difficile » pour Mossoul. Il a également parlé d’un « siège » de Mossoul. Ce sont les terribles prédictions auxquelles les Syriens ne croient pas.

La propre armée d’Assad, avec ses 65 000 morts dans une guerre qui dure depuis maintenant cinq ans, a déjà été bombardée par les Américains à Deir Ezzor, où au moins 60 soldats syriens ont été tués - Washington a qualifié l’opération d’erreur - et se prépare maintenant à confronter l’énorme afflux de combattants de Daech qui pourrait traverser la frontière après la chute de Mossoul. Nasrallah lui-même y a fait allusion dans son discours. Il a suggéré que si les forces de Daech ne sont pas vaincues par les Irakiens eux-mêmes à Mossoul, alors les Irakiens - sans doute la milice chiite irakienne qui est l’un des fers de lance de l’armée gouvernementale - « seront obligés de se déplacer vers l’est de la Syrie pour combattre le groupe terroriste ».

Compte-tenu de la possibilité que les troupes syriennes et leurs alliés russes pourraient avoir à faire face à ce même groupe, il est peu étonnant qu’ils essaient de conclure leur capture des quartiers est d’Alep - quel que soit le coût en vies humaines - avant la chute de Mossoul.

Robert Fisk

Traduction "encore des pannes de satellites US à prévoir" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

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#Mossoul  Nul doute que le traitement #media de ce nouveau massacre de civils sera différent que pour #Alep

#Mossoul  Nul doute que le traitement #media de ce nouveau massacre de civils sera différent que pour #Alep | Infos en français | Scoop.it

#Mossoul  Nul doute que le traitement #media de ce nouveau massacre de civils sera différent que pour #Alep

 

L'opération pour reprendre Mossoul a commencé


Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a annoncé le début de l'offensive de Mossoul dans la nuit de dimanche à lundi à la télévision officielle. L'opération vise à reprendre la grande ville du nord de l'Irak tenue par l'Etat islamique depuis juin 2014.


"Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé", a déclaré le chef du gouvernement dans une allocution télévisée.


S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, il a lancé: "Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daesh", acronyme arabe de l'Etat islamique (EI).


Le Premier ministre a précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul. De nombreuses autres forces participent à l'offensive préparée depuis des semaines pour reprendre la deuxième ville d'Irak, dont des combattants peshmergas kurdes et des milices sunnites et chiites.


L'offensive de Mossoul est également soutenue par la coalition dirigée par les Etats-Unis. "Bonne chance aux forces irakiennes héroïques, aux peshmergas kurdes et aux volontaires de Ninive. Nous sommes fiers de nous tenir à vos côtés dans cette opération historique", a déclaré sur Twitter Brett McGurk, envoyé spécial de Washington auprès de la coalition contre l'EI après l'annonce du Premier ministre irakien.


Dernier bastion
L'armée irakienne avait auparavant annoncé avoir largué par les airs des dizaines de milliers de tracts sur Mossoul. Certains donnent des consignes de sécurité aux habitants en prévision d'une offensive sur ce fief irakien de l'EI. Ils les invitent notamment à mettre du ruban adhésif sur leurs fenêtres afin de prévenir les éclats de verre, et à éviter les endroits où des raids aériens se déroulent.


Des largages de tracts donnant des "informations" aux populations ont déjà eu lieu à Mossoul et dans d'autres villes tenues par l'EI que l'armée irakienne cherchait à reconquérir.


L'offensive de Mossoul pourrait provoquer une crise humanitaire majeure. L'ONU estime que jusqu'à un million de personnes pourraient être déplacées. En essayant de fuir la ville, les habitants risquent aussi d'être pris dans le feu croisé des deux camps ou utilisés comme boucliers humains par l'EI.


Mossoul est le dernier bastion des djihadistes en Irak. Avant la guerre, sa population était estimée à environ deux millions. Les troupes gouvernementales leur ont déjà repris Falloudja et Ramadi.


(ats / 17.10.2016 01h44)

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Le nveau commandant militaire de #Daech en #Irak, le policier tadjik #GulmurodKhalimov ,a été formé p/les #US

Le nveau commandant militaire de #Daech en #Irak, le policier tadjik #GulmurodKhalimov ,a été formé p/les #US | Infos en français | Scoop.it

Le nveau commandant militaire de #Daech en #Irak, le policier tadjik #GulmurodKhalimov , a été formé p/les #US

Par Junge Welt le 06 septembre 2016

Quand la stratégie de guerre est claire, ce sont des cadres qui sont décisifs. Une vérité bien connue à Washington. Les USA s’efforcent depuis quelques décennies d’amener les peuples des zones pétrolières du Moyen et Proche-Orient à se taper dessus. Il était donc logique que les « agences de sécurité » compétentes des USA accueillent officiellement le nouveau commandant militaire de l ‘ «État islamique» (EI) en Irak. Il s’agit – ce n’est pas un surprise – d’ un vieil ami et, comme toute sa bande de coupeurs de têtes, un produit d’exportation de la première superpuissance dans le domaine de la civilisation et de la démocratie.

Gulmurod Khalimov était dans une vie précédente sniper, colonel et commandant des forces spéciales (OMON) de la police du Tadjikistan. Il a été à plusieurs reprises formé par des instructeurs US à la «lutte antiterroriste». Un expert donc. C’est ce qu’a rapporté lundi l’édition allemande de RT, citant le site ouèbe irakien Al-Sumaria. Le Washington Post et d’autres médias US avaient déjà rapporté fin août que le Département d’État US avait mis à prix la tête de Chalimowv pour une prime pouvant aller jusqu’à trois millions de dollars, comme argent de bienvenue. La somme sera prise sur le budget du programme «Récompenses pour la justice» du Ministère.

On avait appris en 2015 que Chalimov avait reçu une formation militaire aux USA, avant de rejoindre l’EI. Dans une vidéo de l’EI, il a affirmé avoir participé à cinq stages anti-terroristes des USA entre 2003 et 2014. Organisées par le département d’État, ces formations font aussi appel au personnel de sociétés de sécurité privées, comme la boîte de mercenaires et de tueurs précédemment connue sous le nom de Blackwater (rebaptisée…Academi). L’agence Reuters, citant un responsable du département d’État, indique que le Tadjik avait été formé aux « réponses aux crises, négociations d’otages et au commandement tactique ». Entre vieilles connaissances, la guerre peut continuer.

Junge Welt |  06.09.2016
Article original : http://bit.ly/2cuK3Ar

Traduit par Mikaela Honung

Source: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=18808

 

 

Arrêt sur Info se dégage de toute responsabilité concernant des erreurs ou informations incorrectes ou inexactes. 

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#Bagdad , entre les murs -présentation documentaire sur France Inter 18 mn #Irak #Iraq #VilleEnmurée

#Bagdad , entre les murs -présentation documentaire sur France Inter 18 mn #Irak #Iraq #VilleEnmurée

Documentaire Arte de 53 mn visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=pyFlcIWzHgE

Ajoutée le 30 août 2016

Lucas Menget, avec le photographe Laurent van der Stockt, a réalisé le documentaire « Bagdad, chronique d’une ville emmurée » diffusé ce soir à 21h50 sur Arte.

Murs aux frontières 's curator insight, January 23, 2017 4:18 PM
Bagdad, chronique d'une ville emmurée.

Bagdad une ville fracturée, emmurée est racontée par le journaliste Lucas Menget et le grand photographe de guerre Laurent Van der Stock, qui signent pour Arte un documentaire passionnant sur l'Irak d'aujourd'hui. Ce documentaire a pour objectif de montrer la fracture causée par la construction des murs dans cette ville, séparant les différentes ethnies et religions (sunnites, chiites, kurdes...) une ville qui fut pourtant pendant longtemps le symbole de la mixité religieuse au Moyen-Orient. Paradoxalement, ces journalistes se sont confrontés à l'interdiction de filmer ces murs alors que la prise d'images nous paraissant plus choquantes ne posait pas de problème sur le terrain. Les Irakiens ont-ils honte de ces murs qui font pourtant partie intégrante du paysage bagdadi ? Le journaliste nous rappelle que même si nombreux de ces murs ont été construits par les Irakiens eux-mêmes, le premier mur de la ville fut érigé par les Américains en 2003. Les habitants se sont donc un jour retrouvés "au pied du mur", divisés arbitrairement par une puissance extérieure qui par cette construction a bétonné la vision à la fois politique, géographique et sociale qu'elle avait de la ville.
Il est ici intéressant de voir l'impact de la construction de mur non pas aux frontières comme c'est souvent le cas ailleurs dans le monde,  mais à l'intérieur même d'une ville et de voir que la séparation des ethnies ou des religions ne permet pas d'éviter les conflits mais peut même en créer de nouveaux.

             "Les murs enferment à la fois psychologiquement et  physiquement les Irakiens"  Lucas Menget 

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#Irak 2003 - Quand la #France résiste(ait..)-France Inter 59 mn #Histoire #soumission #USA #diplomatie #DeVillepin

#Irak 2003 - Quand la #France résiste(ait..)-France Inter 59 mn #Histoire #soumission #USA #diplomatie #DeVillepin | Infos en français | Scoop.it

#Irak 2003 - Quand la #France résiste(ait..)-France Inter 59 mn #Histoire #soumission #USA

Être libre, c’est savoir dire non. Aujourd’hui nous revenons sur l’une des plus importantes joutes diplomatiques de l’ère moderne... Épisode mémorable au cours duquel la France a dit "non" à la guerre en Irak : un processus qui s’étale de septembre 2001, l’attentat contre les tours jumelles à New-York, jusqu’en mai 2003, lorsque l’Amérique de Georges W. Bush lance sa guerre contre l’Irak, en écho à sa théorie de l’Axe du mal. En plein cœur de cet emballement, c’est aux Nations-Unies, devant les caméras du monde entier, que va se jouer cette partie diplomatique dont les travées de l’ONU se souviennent encore. Cette affaire très sensible nous transporte aussi dans le désert d’Irak et dans les coulisses du Quai d’Orsay.

Cette affaire est également une affaire européenne, où les grandes puissances du vieux continent ont du faire face à leurs divergences, et où dans chaque pays, le choix de 2003 laissera des traces... durables.

Enfin, c’est une affaire française, où l’on a assisté, sous les caméras du monde entier, à l’avènement d’un ministre, Dominique de Villepin, devenu par la suite Premier ministre de Jacques Chirac qui signe-là, l’action majeure de ces deux mandats... La seule que l'on retiendra de ces douze ans à l'Élysée, avec également son discours du Vel d’Hiv en 1995.

Notre invité : Bruno Le Maire

Ancien conseiller diplomatique du Ministre des Affaires Etrangères Dominique de Villepin, secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes de 2008 à 2009, il est actuellement député "Les Républicains" de la première circonscription de l'Eure.

 

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Chute de #Raqqa, la fin de #Daech ?

Chute de #Raqqa, la fin de #Daech ?

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#Lafarge :les députés refusent l'amendement #Franceinsoumise qui "réquisitionne" les entreprises finançant #Daech

#Lafarge :les députés refusent l'amendement #Franceinsoumise qui "réquisitionne" les entreprises finançant #Daech | Infos en français | Scoop.it

#Lafarge :les députés refusent l'amendement #Franceinsoumise qui "réquisitionne" les entreprises finançant #Daech

Lors de l'examen de loi sur la sécurité intérieure, les Insoumis ont proposé un amendement visant à autoriser une "saisie inamicale" lorsque des entreprises comme Lafarge sont accusées de financer des groupes terroristes. Un amendement rejeté qui tirait son origine d'une proposition de Mélenchon durant la campagne présidentielle.

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Le massacre silencieux de la guerre aérienne des #US  par Nicolas J. S. Davies #Iraq #Syrie

Le massacre silencieux de la guerre aérienne des #US  par Nicolas J. S. Davies #Iraq #Syrie | Infos en français | Scoop.it

Ce que ne vous diront jamais les Raphaël Glucksmann,BHL, Patrick Cohen, les Bernard Guetta  ...

Le massacre silencieux de la guerre aérienne des #US  par Nicolas J. S. Davies #Iraq #Syrie

Mots-clefs : Crime de guerre, USA

Source : Consortium News, 07-05-2017

Exclusif : Les médias mainstream américains s’offusquent bruyamment quand les avions de chasse russes tuent des civils à Alep, mais deviennent soudainement silencieux quand les avions américains massacrent des innocents à Mossoul et Raqqa, note Nicolas J. S. Davies.

Par Nicolas J. S. Davies

Avril 2017 a été encore un mois de massacres de masse et de terreur inimaginable pour la population de Mossoul en Irak, et des zones autour de Raqqa et Tabqa en Syrie, tandis que la campagne la plus soutenue et la plus violente de bombardements américaine depuis la guerre du Vietnam, entrait  dans son 33e mois.

Le groupe de surveillance de la guerre aérienne “Airwars” a cumulé des rapports indiquant 1280 à 1744 civils tués par au moins 2237 bombes et missiles largués par des avions de chasse américains et alliés en avril (1609 en Irak et 628 en Syrie). Le nombre  le plus important  de victimes est dans et autour du Vieux Mossoul et de Mossoul Ouest, où l’on a compté entre 784 et 1074 morts civiles, mais il y a eu de nombreuses victimes civiles dans la zone autour de Tabqa en Syrie.

Dans d’autres zones de combat, comme je l’ai expliqué dans des articles précédents (ici et là), cette sorte de “rapports passifs” de morts civils cumulés par Airwars n’a jamais pris en compte que 5% à 20% des morts civils réels,  comme l’a révélé une étude de mortalité générale. Iraqbodycount, qui utilise une méthodologie similaire à celle d’Airwars, a seulement pris en compte 8% des morts révélés  en 2006 par une étude de la mortalité dans l’Irak occupé.

Airwars semble accumuler les rapports de morts civils plus sérieusement qu’Iraqbodycount il y a 11 ans, mais il classe un grand nombre d’entre eux comme  “contestables” ou “peu fiables”, et reste délibérément prudent dans son décompte. Par exemple, dans certains cas, il a compté des rapports des médias locaux mentionnant “beaucoup de morts” pour un seul mort, sans chiffre maximum. Ce n’est pas pour mettre en cause les méthodes de Airwars, mais pour souligner ses limites dans la contribution à une estimation réelle des morts civils.

En s’autorisant plusieurs interprétations des données d’Airwars et en supposant que comme d’autres tentatives de quantifications faites précédemment, elles retiennent entre 5% et 20% des morts réels, une sérieuse estimation du nombre de civils tués par la campagne de bombardements menée par les Américains depuis 2014, devrait maintenant  se situer entre 25 000 et 190 000 morts

Le Pentagone a récemment revu son estimation fantaisiste du nombre de civils qu’il a tués en Irak et en Syrie depuis 2014, à 352. C’est moins d’un quart des 1446 victimes que Airwars a identifiées par leur nom, de manière irréfutable.

Airwars a aussi collecté les chiffres des civils tués par les bombardements russes en Syrie, qui dépassent les chiffres des civils tués par les bombardements menés par les Etats-Unis pendant presque toute l’année 2016. Cependant, depuis que les bombardements menés par  Etats-Unis ont ajouté plus de 10 918 bombes et missiles lâchés durant le premier trimestre de 2017, le plus fort bombardement depuis le début de la campagne en 2014, les rapports de Airwars sur les civils tués par les bombardements américains dépassent le décompte des morts causés par les bombardements russes.

A cause de la nature fragmentaire des rapports de Airwars, ce modèle peut, ou ne peut pas, indiquer précisément si les Etats-Unis ou les Russes ont vraiment tué plus de civils dans chacune de ces périodes. De nombreux facteurs peuvent affecter ce résultat.

Par exemple, les gouvernements occidentaux et les ONG ont financé et soutenu les Casques Blancs et autres groupes qui ont rapporté les morts civils causés par les bombardements russes, mais il n’y a pas de soutien équivalent de la part des Occidentaux pour rapporter les morts civils dans les zones tenues par l’Etat islamique que les Etats-Unis et ses alliés bombardent. Si, à cause de tels facteurs, les rapports de Airwars retiennent une plus grande proportion des morts réels dans une zone plus que dans une autre, cela peut conduire à une différence entre les nombres des morts rapportés, qui ne correspond pas à la différence des morts réels.

Choc, Terreur …et Silence

Pour mettre en perspective les 79 000 bombes et missiles avec lesquels les États-Unis et ses alliés ont bombardé l’Irak et la Syrie depuis 2014, il convient de réfléchir aux jours “plus innocents” de “Choc et  Terreur” (Shock and Awe) en mars 2003. Comme le journaliste de NPR Sandy Tolan l’a rapporté en 2003, l’un des architectes de cette campagne prévoyait que lancer 29 200 bombes et missiles sur l’Irak serait “l’équivalent non nucléaire de l’impact que les armes atomiques lancées à Hiroshima et Nagasaki ont eu sur le Japon“.

Lorsque la campagne “Choc et Terreur” a été déclenchée contre l’Irak en 2003, elle a dominé les nouvelles dans le monde entier. Mais après huit ans de guerre “dissimulée, tranquille, sans médias“, sous le mandat du président Obama, les médias américains ne traitent même plus comme des nouvelles la boucherie quotidienne que réalisent ces bombardements plus lourds et plus soutenus contre l’Irak et la Syrie. Ils couvrent pendant quelques jours les massacres de masse isolés, puis reprennent rapidement la programmation normale du “Trump Show”.

Comme dans “1984” de George Orwell, le public sait que nos forces militaires sont en guerre contre quelqu’un quelque part, mais les détails sont rares. “Est-ce encore d’actualité ? N’est-ce pas la Corée du Nord, le gros problème aujourd’hui ?”

Il n’y a presque pas de débat politique aux États-Unis sur les réussites et les erreurs de la campagne de bombardement des États-Unis en Irak et en Syrie. Peu importe que le bombardement de la Syrie sans l’autorisation de son gouvernement internationalement reconnu soit un crime d’agression et une violation de la Charte de l’ONU. La liberté des États-Unis de violer à loisir la Charte des Nations Unies a déjà été politiquement (pas juridiquement !) normalisée par 17 ans d’agressions en série, depuis le bombardement de la Yougoslavie en 1999 jusqu’aux invasions de l’Afghanistan et de l’Irak, puis aux frappes de drones au Pakistan et au Yémen.

Alors, qui fera maintenant respecter la Charte pour protéger les civils en Syrie, qui sont déjà confrontés à la violence et à la mort de tous les côtés dans une sanglante guerre civile et par procuration, dont les États-Unis étaient déjà entièrement complices, bien avant de commencer à bombarder la Syrie en 2014 ?

Suivant le droit américain, trois gouvernements successifs des États-Unis ont affirmé que leur violence sans contrainte est légalement justifiée par l’Autorisation pour l’Utilisation de la Force Militaire (AUMF) adoptée par le Congrès américain en 2001. Mais en balayant le fait que la loi disait seulement :

Que le Président est autorisé à utiliser toute la force nécessaire et appropriée contre les nations, les organisations ou les personnes qu’il prouve avoir planifié, autorisé, commis ou aidé les attentats terroristes survenus le 11 septembre 2001, ou avoir abrité de telles organisations ou personnes, afin de  prévenir tout acte futur de terrorisme international contre les États-Unis par ces nations, organisations ou personnes“.

Combien parmi les milliers de civils  tués par les États-Unis à Mossoul au cours des derniers mois ont-ils joué un tel rôle dans les attentats terroristes du 11 Septembre ? Toute personne lisant ceci connaît la réponse à la question : probablement pas un seul. Si l’un d’entre eux était impliqué, ce serait par pure coïncidence.

Tout juge impartial rejetterait l’allégation selon laquelle cette loi autorisait 16 ans de guerre dans au moins huit pays, le renversement de gouvernements qui n’avaient rien à voir avec le 11 Septembre, le meurtre d’environ 2 millions de personnes et la déstabilisation de pays, l’un après l’autre – aussi certainement que les juges de Nuremberg ont rejeté les allégations des accusés allemands selon lesquelles ils avaient envahi la Pologne, la Norvège et l’URSS pour empêcher ou “devancer” des attaques imminentes contre l’Allemagne.

Les responsables des États-Unis peuvent prétendre que l’AUMF irakien de 2002 légitime le bombardement de Mossoul. La loi fait pour le moins  référence au même pays. Mais, comme c’est aussi toujours d’actualité, le monde entier a su, dans les mois qui suivirent, qu’elle reposait sur de fausses prémisses et sur des mensonges absolus pour justifier le renversement d’un gouvernement que les États-Unis ont depuis détruit.

La guerre des États-Unis en Irak a officiellement pris fin en 2011, avec le retrait des dernières forces d’occupation américaines. L’AUMF n’avait pas et ne pouvait pas approuver l’alliance avec un nouveau régime en Irak 14 ans plus tard, pour attaquer l’une de ses villes et tuer des milliers de ses citoyens.

Pris dans les filets de la  propagande de guerre

Ne savons-nous pas ce qu’est vraiment la guerre ? Y a-t-il trop longtemps que les Américains ne l’ont pas connue sur leur propre sol ? Peut-être. Mais aussi heureusement éloignée que soit la guerre de la plupart de nos vies quotidiennes, nous ne pouvons pas prétendre que nous ne savons pas ce qu’elle est et quelles horreurs elle charrie.

Ce mois-ci, deux amis et moi-même avons été reçus par le Bureau de notre députée en tant que représentants de notre comité local d’Action pour la Paix (Paix, Justice et  Développement durable de Floride), pour lui demander de co-parrainer une loi interdisant une première frappe nucléaire américaine ; d’abroger l’AUMF de 2001 ; de voter contre le budget militaire ; de supprimer le financement du déploiement de troupes terrestres américaines en Syrie ; et de soutenir la diplomatie, et non pas la guerre, avec la Corée du Nord.

Quand un de mes amis a expliqué qu’il avait combattu au Vietnam et a commencé à parler de ce dont il avait été témoin là-bas, il a dû s’arrêter pour ne pas pleurer. Mais la personne de l’équipe n’avait pas besoin qu’il continue. Elle savait de quoi il parlait. Nous le savons tous.

Mais s’il faut que nous voyions tous des enfants morts et blessés dans leur chair pour saisir l’horreur de la guerre et prendre des mesures sérieuses en vue de l’arrêter et de l’empêcher, alors nous sommes confrontés à un avenir sombre et sanglant. Comme mon ami et beaucoup d’autres comme lui l’ont appris à un coût incalculable, le meilleur moment pour arrêter une guerre, c’est avant qu’elle ne commence, et la principale leçon à tirer de toute guerre est : “Plus jamais ça !”

Barack Obama et Donald Trump ont remporté la présidence en partie en se présentant comme les candidats de la “paix”. Il s’agissait d’un élément soigneusement calculé et étalonné dans leurs deux campagnes, compte tenu des positions pro guerre de leurs adversaires principaux, John McCain et Hillary Clinton. L’aversion pour la guerre  de la population américaine est un facteur dont chaque président et politicien américain doit tenir compte ; promettre la paix avant de nous lancer dans la guerre est une tradition politique américaine qui remonte à Woodrow Wilson et Franklin Roosevelt.

Comme le Reichsmarschall Hermann Goering l’a admis dans sa cellule à Nuremberg devant le psychologue militaire américain Gustave Gilbert : “Naturellement, les gens ordinaires ne veulent pas de la guerre ; ni en Russie, ni en Angleterre, ni en Amérique, ni en Allemagne. C’est bien compris. Mais, après tout, ce sont les dirigeants du pays qui déterminent la politique et il est toujours simple d’entraîner les gens, qu’il s’agisse d’une démocratie ou d’une dictature fasciste ou d’un Parlement ou d’une dictature communiste“.

“Il y a une différence”, a déclaré Gilbert : “Dans une démocratie, les gens ont leur mot à dire à travers leurs représentants élus, et aux États-Unis, seul le Congrès peut déclarer la guerre”.

Goering n’a pas été impressionné par les garanties constitutionnelles chères à Madison et à Hamilton. “Oh, tout cela est bel et beau”, a-t-il répondu, “mais, voix ou pas voix, les gens peuvent toujours être impliqués dans les enchères de leurs dirigeants. C’est facile. Tout ce que vous avez à faire, c’est leur dire qu’ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme, qui expose le pays au danger. Cela fonctionne de la même manière dans n’importe quel pays“.

Notre engagement envers la paix et notre répugnance à la guerre sont trop facilement compromis par les techniques simples mais intemporelles décrites par Goering. Aux États-Unis aujourd’hui, elles sont renforcées par plusieurs autres facteurs, dont la plupart ont également eu des parallèles dans l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale:

– Les médias de masse qui répriment la sensibilité du public aux coûts humains de la guerre, en particulier lorsque la politique des États-Unis ou les forces américaines en sont responsables.

-Le black-out médiatique sur les voix de la raison qui préconisent des politiques alternatives fondées sur la paix, la diplomatie ou les règles du droit international.

– Dans le silence qui en résulte sur les alternatives rationnelles, les politiciens et les médias présentent “faire quelque chose”, c’est-à-dire la guerre, comme la seule alternative à l’éternel épouvantail : “ne rien faire”.

– La normalisation de la guerre par la discrétion et la tromperie, en particulier par des personnalités publiques considérées par ailleurs comme dignes de confiance, tel le président Obama.

-La dépendance des politiciens et des organisations progressistes au financement par les syndicats, qui sont devenus des partenaires juniors dans le complexe militaro-industriel.

– Le cadrage politique des différends entre l’Amérique et d’autres pays comme résultant entièrement des actions de l’autre bord, et la diabolisation des dirigeants étrangers pour dramatiser et populariser ces faux récits.

– Le prétexte que le rôle des États-Unis dans les guerres d’outremer et l’occupation militaire mondiale découle d’un désir bien intentionné d’aider les gens, et non des ambitions stratégiques et des intérêts commerciaux américains.

Au total, cela équivaut à un système de propagande de guerre, dans lequel les chefs des réseaux de télévision sont responsables des atrocités qui en résultent autant que les dirigeants politiques et militaires. Faire rabâcher par des généraux retraités un jargon plein d’euphémismes  pour bombarder le front intérieur, sans divulguer les forts honoraires que les administrateurs et les consultants reçoivent des fabricants d’armes, n’est qu’une des faces de la pièce.

Le revers tout aussi important est l’échec des médias à seulement couvrir les guerres ou le rôle qu’y jouent les États-Unis, et la marginalisation systématique de quiconque suggère qu’il y a quelque chose de moralement ou légalement erroné dans les guerres américaines.

Le pape et Gorbatchev

Le pape François a récemment suggéré qu’un tiers pourrait servir de médiateur pour aider à résoudre le conflit de près de 70 ans entre notre pays et la Corée du Nord. Le pape a suggéré la Norvège. Plus important encore, le Pape a présenté le problème comme un différend entre les États-Unis et la Corée du Nord, et non pas, ainsi que le font les États-Unis, comme un problème ou une menace pour le reste du monde que poserait la Corée du Nord.

Voilà comment la diplomatie fonctionne le mieux, en identifiant de manière correcte et honnête les rôles que les différentes parties jouent dans une dispute ou un conflit, puis en travaillant à résoudre les désaccords et les intérêts en conflit de manière à ce que les deux parties puissent s’en satisfaire et même en bénéficier. Le JCPOA qui a résolu le différend américain avec l’Iran sur son programme nucléaire civil est un bon exemple de la façon dont cela peut fonctionner.

Cette forme  réaliste de diplomatie est loin des surenchères, des menaces et des alliances agressives qui ont été maquillées en diplomatie sous une série de présidents et de secrétaires d’État américains depuis Truman et Acheson, à quelques exceptions près. Le désir persistant d’une grande partie de la classe politique des États-Unis de compromettre le JCPOA avec l’Iran témoigne bien de la façon dont les responsables américains s’accrochent à l’utilisation des menaces et des surenchères, et s’offensent de ce que les États-Unis, Etat  “exceptionnel”, doivent descendre de leur cheval blanc et négocier de bonne foi avec les autres pays.

À l’origine de ces politiques dangereuses, comme l’historien William Appleman Williams l’a écrit en 1959 dans “The Tragedy of American Diplomacy” (La tragédie de la diplomatie américaine), le mirage du pouvoir militaire suprême a séduit les dirigeants américains après la victoire alliée dans la Seconde Guerre mondiale et l’invention des armes nucléaires. Après avoir survécu à la réalité vietnamienne d’un monde post-colonial invaincu, ce rêve américain du pouvoir ultime s’est évanoui rapidement, pour renaître vindicativement après la fin de la guerre froide.

Tout comme la défaite de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale n’était pas assez décisive pour la convaincre que ses ambitions militaires étaient condamnées, une nouvelle génération de dirigeants américains a vu la fin de la Guerre froide comme une chance de “virer le syndrome du Vietnam” et de relancer l’offre tragique par l’Amérique d’une “domination à spectre large” (full spectrum dominance).

Lors d’un discours à Berlin en 2014 pour le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, Mikhail Gorbatchev se désolait ainsi : “L’Occident et surtout les États-Unis ont proclamé leur victoire dans la Guerre froide. L’euphorie et le triomphalisme sont montés à la tête des dirigeants occidentaux. En profitant de l’affaiblissement de la Russie et du manque de contre-pouvoirs, ils ont revendiqué le monopole du leadership et la domination sur le monde, refusant d’entendre les propos de prudence de nombre de ceux qui sont présents ici”.

Ce triomphalisme post-Guerre froide nous a précisément conduits à un labyrinthe encore plus tortueux de délires, de catastrophes et de dangers que la Guerre froide elle-même. La folie des ambitions insatiables de nos dirigeants et de leur flirt répété avec l’extinction de masse ne peut être mieux symbolisée que par le Bulletin de l’horloge Doomsday des scientifiques atomiques, dont les aiguilles sont de nouveau à deux minutes et demie de minuit.

L’incapacité de la machine de guerre la plus coûteuse jamais assemblée à vaincre des forces de résistance légèrement armées, pays après pays, ou à rétablir la stabilité dans l’un des pays qu’elle a détruits, n’a guère entamé, à intérieur, le pouvoir du complexe militaro-industriel américain sur nos institutions politiques et nos ressources nationales. Ni des millions de morts, ni des milliards de dollars gaspillés, ni l’aveu d’un échec abject n’ont ralenti l’extension et l’escalade stupide de la “guerre mondiale contre le terrorisme”.

Les futurologues se demandent si la technologie robotique et l’intelligence artificielle mèneront un jour à un monde dans lequel des robots autonomes pourraient lancer une guerre pour asservir et détruire la race humaine, peut-être même en incorporant des humains comme composants des machines qui entraîneront notre extinction. Avec les forces armées américaines et le complexe militaro-industriel, n’avons-nous pas déjà créé exactement cet organisme, semi humain et semi technologique, qui ne s’arrêtera pas de bombarder, de tuer et de détruire à moins et jusqu’à ce que nous l’arrêtions pour le démanteler ?

Nicolas J. S. Davies est l’auteur de “Du sang sur nos mains : l’invasion américaine et la destruction de l’Irak” (Blood On Our Hands : the American Invasion and Destruction of Iraq). Il a également écrit les chapitres sur “Obama en guerre” dans “Evaluer le 44e président : un bulletin sur le premier mandat de Barack Obama en tant que chef progressiste” (Grading the 44th President : a Report Card on Barack Obama’s First Term as a Progressive Leader).

Source : Consortium News, 07-05-2017

 

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‘They were bombing randomly: #Mosul civilians doubt coalition’s careful targeting claims #FrappesChirurgicales ..

‘They were bombing randomly: #Mosul civilians doubt coalition’s careful targeting claims #FrappesChirurgicales .. | Infos en français | Scoop.it

Les témoignages concernant des "dommages collatéraux" causés par la coalition menée par les USA commencent à affluer

Vous remarquerez la discrétion des médias mainstreams  sur la bataille de Mossoul, nullement comparable à  celui d'Alep . Alep en paix aujourd'hui... Sur cela aussi, ils sont discrets

Evidemment, il y a des pays qui ont le droit à la violence

Mourrez, c'est pour votre bien

 

 

‘They were bombing randomly: #Mosul civilians doubt coalition’s careful targeting claims #FrappesChirurgicales ..

(...)"...

Similar reports have been coming from other media outlets. The Daily Telegraph reported from the Samood neighborhood that an airstrike apparently targeting a single IS fighter had killed a dozen civilians instead, according to witnesses.

“The planes waited until one of the Daesh walked out into the street and then they struck. The fighter was only injured, but 11 members of one family in the house next door were instantly killed,” a resident named Hashem Abdullah told the British newspaper.

“They dropped leaflets over the city telling us not to worry about the strikes, saying that they were extremely precise and would not hurt the civilians,” said Yusuf Ahmed, who lost his brother and his young family to a coalition airstrike. “Now it feels like the coalition is killing more people than [Islamic State],” he said..." (...)

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« Ils ont jeté mon père » : #Khasfa, le plus grand charnier d’ #Irak (4000 corps)-Wilson FACHE (à Khasfa, dans le sud de Mossoul)

« Ils ont jeté mon père » : #Khasfa, le plus grand charnier d’ #Irak (4000 corps)-Wilson FACHE (à Khasfa, dans le sud de Mossoul) | Infos en français | Scoop.it

« Ils ont jeté mon père » : #Khasfa, le plus grand charnier d’ #Irak (4000 corps)-Wilson FACHE (à Khasfa, dans le sud de Mossoul) #djihadisme #djihad #terrorisme #ei #daesh #daech #étatislamique #

Enquête

Au fur et à mesure que les forces irakiennes avancent dans et autour de Mossoul, dernier grand bastion en Irak du groupe État islamique, les découvertes macabres se multiplient.

27/02/2017
C'est une simple dépression au milieu d'un nulle part désertique, aux abords de la route reliant Bagdad à Mossoul. Un trou au fond duquel gisent trois carcasses de voitures sous une fine couche de poussière. C'est pourtant l'emplacement de l'un des plus grands crimes commis en Irak par le groupe État islamique.
L'abîme de Khasfa, qui faisait plusieurs centaines de mètres de profondeur avant d'être comblé par les jihadistes en mars 2016, a été utilisé comme fosse commune pour ensevelir les corps de milliers d'Irakiens, selon une dizaine de policiers, officiers du renseignement, parents des victimes, ainsi qu'un témoin oculaire et une organisation internationale de défense des droits de l'homme, tous interrogés par L'Orient-Le Jour.
La majorité des victimes étaient d'anciens policiers et soldats qui vivaient dans les territoires contrôlés par les jihadistes, qui sont un jour venus les chercher chez eux, arme au poing, avant de les ligoter et de les conduire jusqu'au trou naturel, à une dizaine de kilomètres au sud de Mossoul. Au bord du précipice, ils étaient abattus ou même jetés vivants. D'autres avaient probablement été tués avant, puis emmenés là-bas pour ensevelir leurs corps. Une véritable purge des membres des forces de l'ordre.

« Un apostat »

C'est « absolument » le plus grand charnier d'Irak, explique Belkis Wille, chercheuse de l'organisation Human Rights Watch (HRW) en Irak, qui estime à 4 000 le nombre de corps jetés dans l'abîme de Khasfa.
Il y a un an, le Dr Chiab Ahmad dit avoir assisté de loin à un triple meurtre. « Il faisait beau comme aujourd'hui, explique ce professeur de 51 ans. Ils sont arrivés en voiture, ils ont jeté les hommes par terre et leur ont tiré dessus avec une mitrailleuse PKC, avant de les jeter dans le trou... J'ai pleuré », dit-il en faisant glisser un doigt sur sa joue ridée. Il pense avoir 25 cousins dans la fosse de Khasfa, et dit avoir lui-même été condamné à mort avant de prendre la fuite. « Ils n'ont pas besoin de prétexte pour tuer », lâche-t-il le regard sombre.

Dans le commissariat de la ville de Hammam al-Ali, à une vingtaine de kilomètres au sud de Mossoul, il est pratiquement impossible de croiser quelqu'un qui n'a pas un proche qui aurait été enterré là-bas. « Ils ont jeté mon père », explique un policier en montrant son portrait sur un téléphone portable. « Moi, mon frère, qui était de la police, et mon neveu, un informateur », souffle Kassem Mohammad Jassem. Des jihadistes, ils n'ont reçu qu'un simple papier tamponné et signé, spécifiant que leur parent, « un apostat », avait été exécuté.

Un père colonel,un oncle jihadiste

Une extermination précise et quasi systématique des membres des forces de l'ordre qui, selon M. Jassem, s'explique par le fait que « des gens corrompus de la police et de l'armée ont donné une liste » aux jihadistes. Pour Riyad Ahmad, 30 ans, qui pense que son père kidnappé repose à Khasfa, la précision des raids de l'EI pour trouver d'anciens officiers s'explique aussi par le fait que « ici, tout le monde se connaît. Mon père était un colonel irakien, mais le mari de ma tante a rejoint l'EI ».

Selon le major Jezaa, un officier du renseignement du contre-terrorisme irakien qui ne souhaite pas donner son nom complet car il est originaire de Mossoul, la fosse commune contient aussi les corps de juges et de professeurs, « tous les fonctionnaires que les jihadistes pouvaient trouver », notamment dans les localités de Kayarah, Hammam al-Ali, Choura et même de Cherqat, à 80 kilomètres au sud du charnier.

Parce que la grande majorité des victimes de Khasfa semblent être des arabes sunnites, la chercheuse Belkis Wille de l'HRW estime que la titanesque fosse commune « rejette complètement le récit des jihadistes selon lequel l'EI serait le défenseur des arabes sunnites contre les autres communautés qui les auraient marginalisés ».

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EXCLUSIF - #Irak : Cauchemars d'enfance - reportage 19 mn 4.2.17 - France 24 #Daesh #EI #EtatIslamique #Réfugiés

EXCLUSIF - #Irak : Cauchemars d'enfance - reportage 19 mn 4.2.17 - France 24 #Daesh #EI #EtatIslamique #RéfugiésInternes

IRAK - Une petite fille raconte comment le groupe État islamique découpait les visages des enfants. Un autre se souvient comment les jihadistes le harcelaient, lui tailladaient les doigts et ont tué son père. Alors que la guerre contre les terroristes fait rage en Irak et en Syrie, les familles qui ont fui les zones de combat n’arrivent pas à trouver le repos : en proie au post traumatisme, les enfants font des cauchemars éveillés.
Choqués par les horreurs qu’ils ont vues et subies, ils font pipi au lit, sont victimes de somnambulisme, certains sont devenus agressifs ou n’arrivent plus à s’exprimer correctement.
Par la parole, le dessin, le jeu, le retour à école, certains arrivent progressivement à oublier les lapidations, les explosions et à se calmer. Dans un pays saturé de réfugiés et déplacés, où l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes, ce reportage souligne l’importance de la prise en charge psychiatrique dans les zones de guerre.

Auteur/ réalisateur : Damien Lefauconnier
Caméraman : Damien Lefauconnier / Mathieu Préaux
Monteur : Aurélie Cauchy / Yassir Guelzim
Mixeur : Philippe Latron
Etalonnage : Sandra Surnom
Production : MPTN PROD / Yassir Guelzim

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Quand les djihadistes reviennent en #France #cdanslair 01-12-2016 64 mn #Filiu #Conessa #terrorisme #dijhad #Syrie #Irak

Quand les djihadistes reviennent en #France #cdanslair 01-12-2016 64 mn #Filiu #Conessa #terrorisme #dijhad #Syrie #Irak

Alors que Daech perd du terrain en Syrie et en Irak, le nombre de djihadistes tentés de rentrer en France pourrait s'accroître. Qui sont ces revenants

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Audio 56 mn : Rencontre avec le journaliste  #PaulMoreira (2/5) #CôteDIvoire #journalisme #CanalPlus #Irak #Censure

Audio 56 mn : Rencontre avec le journaliste  #PaulMoreira (2/5) #CôteDIvoire #journalisme #CanalPlus #Irak #Censure | Infos en français | Scoop.it

Audio 56 mn : Rencontre avec le journaliste  #PaulMoreira (2/5) #CôteDIvoire #journalisme #CanalPlus #Irak #Censure #IngénieursDuConsentement

 

Le terrain et le goût du travail
Aujourd'hui, il sera question des thèmes de prédilection de Paul Moreira, de son rapport au terrain et à la violence, à son goût du travail en équipe mais aussi aux nouvelles formes de censure…

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Décryptage édition du 11.10.2016 de #Libération , journal officiel du Ministère de la Vérité #medias #propagande

Décryptage édition du 11.10.2016 de #Libération , journal officiel du Ministère de la Vérité #medias #propagande | Infos en français | Scoop.it

Décryptage édition du 11.10.2016 de #Libération , journal officiel du Ministère de la Vérité #medias #propagande

Pour les plus jeunes, voici une formation à la propagande de guerre, dont je rappelle les principes :

  1. Nous ne voulons pas la guerre.
  2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
  3. Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »).
  4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
  5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement.
  6. L’ennemi utilise des armes non autorisées.
  7. Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.
  8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
  9. Notre cause a un caractère sacré.
  10. Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

Exercice avec Libération du 11 octobre 2016 : (...)

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De combien d’armes les #US ont-ils perdu la trace en #Irak & #Afghanistan ?Des centaines de milliers! - NY Times

De combien d’armes les #US ont-ils perdu la trace en #Irak & #Afghanistan ?Des centaines de milliers! - NY Times | Infos en français | Scoop.it

De combien d’armes les #US ont-ils perdu la trace en #Irak & #Afghanistan ?Des centaines de milliers! - NY Times

Source : The New York Times, le 23/08/2016

En début d’année, un utilisateur de Facebook à Bagdad, du nom d’Hussein Mahyawi, a posté la photo d’un fusil d’assaut M4 légèrement usé qu’il mettait en vente. Des vétérans de la dernière guerre d’Irak l’ont immédiatement reconnu. C’était un fusil américain équipé d’un viseur holographique, d’une poignée qui a été fournie par l’armée durant l’occupation et d’un autocollant avec un code QR utilisé par les forces américaines pour le contrôle d’inventaire. A l’exception d’un détail – la crosse ayant été changée, comme c’est souvent le cas avec ce genre d’accessoires par les combattants de cette génération qui veulent personnaliser leurs armes – il s’agit d’une vraie réplique des dizaines de milliers de M4 que le Pentagone a envoyé en Irak aux forces de sécurité et aux milices armées après avoir renversé Saddam Hussein en 2003. Et maintenant, elle se trouve sur le second marché, prête à être vendue.

Est-ce une surprise ? Non. Quatre ans après que les États-Unis se sont retirés militairement d’Irak, et près de deux ans après qu’un petit nombre de troupes américaines a commencé à y revenir pour combattre l’État Islamique, la vente de M4 faisait partie de la routine quotidienne du trafic d’armes irakien. Le fusil de Mahyawi n’est qu’une autre donnée prouvant l’extraordinaire et dangereux échec du contrôle des échanges des armes américaines, signant la fin d’une pratique militaire fondamentale des temps modernes : la traçabilité des armes.

Depuis l’attentat du 11-Septembre, les États-Unis ont livré une vaste quantité, mais impossible à chiffrer, d’armes à feu à leurs partenaires militaires en Afghanistan et en Irak. Aujourd’hui, le Pentagone n’a qu’une idée partielle du nombre d’armes envoyées, et pire encore, ne sait où les localiser. En parallèle, cette abondance d’armes américaines arrivant sans cesse sur le marché noir est l’une des raisons pour lesquelles l’Irak ne se remettra pas, avant longtemps, de ses problèmes post-invasion.

La nouvelle tentative de décompte établie dans un projet dirigé discrètement par Ian Overton donne une idée de l’importance de ces transferts d’armes et de la difficulté à en connaître le volume. Overton, ancien journaliste de la BBC, est aujourd’hui administrateur de Action on Armed Violence (Action contre la Violence Armée), association située à Londres qui effectue des recherches et fait pression pour s’opposer à la prolifération des armes et aux violences faites aux civils. Il est également l’auteur de The Way of the Gun, une étude sans complaisance de quelques-uns des rôles que jouent les armes à feu dans la société moderne. Avec une série de demandes relevant du Freedom of Information Act, il a commencé l’an dernier, avec sa petite équipe de recherche, à compiler 14 années d’informations contenues dans des contrats du Pentagone relatifs aux carabines, pistolets, mitrailleuses et aux munitions correspondantes, aussi bien pour les troupes américaines que pour leurs partenaires et associés. Ils ont comparé les données avec les déclarations publiques. Overton rend publiques aujourd’hui les données et ses analyses. Cela couvre 412 contrats et mérite qu’on prenne le temps d’y réfléchir, alors que les signataires du Traité sur le Commerce des Armes se réunissent cette semaine à Genève. Le traité, qui a pris effet en 2014, et dont les États-Unis sont signataires, a pour but de promouvoir la transparence et les actions responsables sur le commerce des armes conventionnelles et de réduire leur circulation vers des acteurs non recommandés, exactement ce que les États-Unis n’ont souvent pas réussi à faire au cours des guerres récentes.

Overton comptabilise qu’au total le Pentagone a fourni plus de 1,45 millions d’armes à feu à diverses forces de sécurité en Afghanistan et en Irak, dont plus de 978 000 fusils d’assaut, 266 000 pistolets et presque 112 000 mitrailleuses. Ces transferts constituent un assortiment d’armes à feu de diverses époques et types : des fusils d’assaut Kalachnikov résidus de la Guerre froide, des fusils récents de type OTAN M16 et M14 en provenance des usines américaines, des mitraillettes d’origine russe ou occidentale, des fusils pour tireurs d’élite, des revolvers et pistolets de divers calibres et provenances, y compris un large assortiment de pistolets semi automatiques Glock, un type d’arme régulièrement proposé à la vente en ligne en Irak.

Nombre des destinataires de ces armes sont devenus des alliés courageux et importants sur les champs de bataille. Mais bien plus nombreuses encore sont celles qui n’ont pas suivi ce chemin. Prises dans leur ensemble, les armes ont fait partie d’un vaste, et parfois peu contrôlé, flux provenant d’une grande puissance pour aller vers des armées et des milices souvent discréditées par un entraînement de faible qualité, la désertion, la corruption et des comportements non respectueux des Droits de l’Homme. En sachant ce que nous savons de beaucoup de ces forces, il aurait été tout à fait remarquable qu’elles gardent le contrôle de leurs armes. Il n’est pas surprenant qu’elles ne l’aient pas fait.

Une illustration du caractère erratique de la surveillance de la distribution de ces armes : la semaine dernière, cinq mois après que le New York Times a demandé au Pentagone son propre décompte des armes légères fournies aux forces partenaires en Afghanistan et en Irak, la réponse fait état de moins de la moitié du nombre d’armes à feu que les chercheurs ont établi – environ 700 000 en tout. C’est un chiffre, observe Overton, qui « ne tient compte que de 48% du total des armes légères fournies par le gouvernement américain, dont on trouve trace dans les rapports publics. »

L’écart entre les décomptes, selon le Pentagone, provient en partie du fait que tout d’abord les militaires des États-Unis s’efforçaient de répondre à deux gouvernements en situation de guerre. « La vitesse de réaction était essentielle pour équiper les forces de sécurité de ces pays, et pour les entraîner à relever de tels défis. » Mark Wright, un porte-parole du Pentagone, a écrit dans un e-mail : « Il en est résulté l’apparition d’écarts dans les enregistrements de transferts de certaines armes. » Wright a aussi indiqué que les méthodes courantes du Pentagone se sont améliorées pour s’assurer « que l’équipement n’est utilisé que pour des usages autorisés. » Des représentants « inventorient chaque arme lorsqu’elle arrive dans le pays et enregistrent son affectation au pays étranger partenaire. »

Comment le décompte et l’enregistrement des numéros de série et des destinataires ont-t-ils pu être vus comme une perte de temps qui aurait ralenti la guerre ? Cela n’est pas clair. Quiconque a servi dans une unité militaire sait que l’enregistrement de qui a reçu quelle arme est à la fois une tâche de base et une habitude qui s’inscrit dans une routine. Cela ne prend pas plus de temps que de fournir un uniforme à un soldat ou de lui servir un repas. Mais souvent le Pentagone n’exigeait pas ces étapes. Toutefois Wright note qu’une fois une arme fournie à une autre force, « il est de sa responsabilité de tenir le compte de cette arme. »

Comme Overton avait déjà travaillé plus tôt cette année sur son propre recensement, je demandai à Nic Marsh, chercheur au Peace Research Institute d’Oslo, de recouper ce décompte, mais en utilisant d’autres sources, plus particulièrement les données d’exportation de l’Union européenne et les rapports américains de l’inspecteur général militaire. L’approximation totale de Marsh pour les deux guerres a également dépassé le Pentagone d’une grande marge. En examinant les transferts d’armes déclarés de l’Europe, il a trouvé des totaux officiellement déclarés de plus de 465 000 armes à feu fournies par le Pentagone en Afghanistan depuis 2001. Marsh a déclaré que les exportations comprenaient des armes de l’Albanie, la Grande-Bretagne, Bulgarie, Canada, Croatie, République tchèque, Allemagne, Hongrie, Italie, Monténégro, Pakistan, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie et les États-Unis. Il a également trouvé au moins 628 000 autres armes à feu exportées vers l’Irak de 2003 à 2014, à partir de la même liste de nations, plus la Bosnie, l’Estonie, la France, la Lettonie et la Turquie. Son décompte pour l’Irak n’inclut pas près de 300 000 armes à feu supplémentaires qu’il soupçonne d’y avoir été déplacées pour le Pentagone, mais pour lesquelles les enregistrements ne sont pas tout à fait clairs. « Le nombre est beaucoup plus grand » que 628 000, a-t-il dit, « mais nous ne sommes pas certains du nombre exact exporté de Bosnie. »

Les armes envoyées de l’Europe vers l’Irak, et les caisses de munitions nécessaires pour les alimenter, ont rempli des avion-cargo, bien que Marsh ait mentionné que les données disponibles ne disent pas non plus combien ont été directement financées par les États-Unis, par opposition à celles achetées par les ministères irakiens avec des fonds de donateurs américains, ou celles données par les pays se débarrassant de leur vieux stock. Cette observation est importante, parce que les deux dernières catégories – cadeaux État à État par l’intermédiaire de gestionnaires américains ou autres, et armes à feu achetées directement par l’Afghanistan ou l’Irak – ne sont probablement pas dans le décompte final d’Overton. Ceci est l’une des nombreuses raisons de soupçonner que les 1,45 millions de ce décompte pourraient sous-estimer la quantité réelle d’armes octroyées pendant les nombreuses années où le Pentagone a joué en Afghanistan et en Irak le rôle du fournisseur d’armes légères. « Cela pourrait être deux fois plus, pour autant que nous sachions, » a déclaré Overton vendredi dernier, sans plaisanter tout-à-fait.

L’analyse d’Overton ne tient pas compte non plus de nombreuses armes fournies par l’armée américaine aux forces locales par d’autres moyens, y compris le recyclage d’armes saisies, qui était une pratique courante et largement non documentée.

Ajoutant à la suspicion que le nombre est encore plus grand, Overton est certain que son total a ignoré des expéditions, parce que les données que le Département de la Défense a mises à sa disposition étaient incomplètes ou entachées de contradictions difficilement conciliables. Par exemple, les contrats étudiés faisaient état de plus de 6,5 ou 7 millions de dollars, selon l’année. Overton soupçonne que cela cache de nombreux achats plus petits. Et les données contractuelles libellent souvent vaguement les achats, rendant parfois difficile de déterminer exactement ce qui a été acheté, encore moins pour qui. Les données du Pentagone, en bref, ne déclarent pas beaucoup de ce que le Pentagone a effectivement acheté.

Un point est incontestable : beaucoup de ces armes ne sont pas restées longtemps en possession du gouvernement après leur arrivée dans leurs pays respectifs. Dans l’un des nombreux exemples, un rapport de 2007 du Government Accountability Office a constaté que 110 000 fusils d’assaut Kalachnikov et 80 000 pistolets achetés par les États-Unis pour les forces de sécurité irakiennes ne pouvaient pas être recensés – plus d’une arme à feu pour chaque membre de l’ensemble de la force militaire américaine en Irak, quel que soit le moment de la guerre. Ces défaillances documentées de comptabilité avaient lieu avant la simple évaporation de divisions irakiennes entières du champ de bataille, comme ce fut le cas de quatre d’entre elles après que l’État islamique ait emporté Mossoul et Tikrit en 2014, comme l’indique une demande de budget de l’Armée 2015 pour acheter plus d’armes à feu pour les forces irakiennes pour remplacer ce qui a été perdu.

Ces pertes spectaculaires représentaient le pire des disparitions en augmentation progressive observées d’abord par de nombreux vétérans de ces guerres, y compris des escroqueries comme ces nouvelles recrues de l’Armée nationale Afghane se présentant à l’entraînement puis disparaissant après la distribution des fusils. Les soldats ont suspecté qu’ils sont partis pour vendre leurs armes. Sur les avant-postes où les troupes américaines, afghanes et iraquiennes travaillaient ensemble, les unités locales se retrouvaient souvent avec seulement une fraction des effectifs connus, diminués à mesure que les officiers de police nationale et les soldats disparaissaient ou désertaient avec leurs armes. L’armement américain des rebelles syriens, à la fois par la CIA et le Département de la Défense, a également été perturbé par des questions de responsabilité et de vol pur et simple, dans une guerre où le champ de bataille est incertain, avec des djihadistes alignés avec al-Qaïda ou combattant sous la bannière de l’État islamique.

Durant cette année, de nombreux marchands d’armes en ligne, y compris sur Facebook, ont colporté un assortiment inépuisable d’armes de toute évidence américaines, incluant le M4 proposé par Hussein Mahyawi, lequel se décrit comme designer d’intérieur sur son profil Facebook. En avril, après avoir été approché par le New York Times et un examen des données par l’Armament Research Services, une société privée de consulting et d’enquêtes sur les armes privées, Facebook a fermé de nombreux comptes au Moyen Orient qui servaient de bazars à armes, y compris des comptes en Syrie et en Irak, où des armes provenant du Pentagone représentent une grande part du marché visible. Le compte d’Hussein Mahyawi disparut. Mais de nombreux nouveaux comptes Facebook vendant des armes ont depuis surgi, et qui sont selon leur propre description, des marchés virtuels opérant depuis Bagdad et Karbala. Le business continue.

Les nouvelles données suggèrent aussi les façons dont le combat au sol pour les troupes américaines a fait rage et a changé au cours de la dernière décennie et demie. Selon son décompte, l’armée américaine a émis des contrats d’une valeur potentiellement supérieure à 40 milliards de dollars pour des armes à feu, des accessoires et des munitions depuis le 11-Septembre, y compris les améliorations aux usines de munitions nécessaires pour maintenir la production. La plupart de ces dépenses étaient affectées aux forces américaines, et les détails racontent l’histoire de deux guerres qui ne se déroulent pas comme prévu. Plus de 4 milliards de dollars de contrats ont été émis pour des armes de petit calibre, y compris des pistolets, des mitrailleuses, des fusils d’assaut et des fusils de sniper, et plus de 11 milliards de dollars ont été émis pour l’équipement connexe, des canons de rechange de mitrailleuses aux lunettes de fusil de sniper, selon le décompte d’Overton. Une somme beaucoup plus importante, près de 25 milliards de dollars, a été affectée aux munitions ou aux mises à niveau des usines de munitions pour ces armes à feu. Ce dernier chiffre est en accord avec ce que la plupart des vétérans du combat terrestre en Irak et en Afghanistan pourrait vous dire – les troupes américaines ont été impliquées dans un nombre vertigineux de fusillades depuis 2001, brûlant des montagnes de munitions en cours de route.

Certaines lignes des tableaux d’Overton dénotent de profonds changements tactiques. L’armée américaine est entrée en Afghanistan en 2001 avec un petit contingent de troupes, qui a écarté les talibans du pouvoir en manœuvrant avec des alliés locaux soutenus par la puissance de feu navale et aérienne. Elle a envahi l’Irak en 2003 avec des colonnes mécanisées protégées par un déploiement écrasant de puissance de feu, y compris des frappes aériennes, des missiles de croisière, des bombes incendiaires et des sous-munitions. La manœuvre a rapidement chassé les forces conventionnelles de l’Irak. Puis vinrent les années d’occupation forcée et les efforts de reconstruction et d’édification de la nation à travers une géographie immense. Les rotations de soldats et de marines se sont enlisées dans l’étendue des missions et se sont retrouvées face aux menaces familières de la guérilla réapparue : bombes, embuscades et (en Irak, en particulier) snipers.

Les données montrent d’importants achats de mitrailleuses lourdes et de canons. Ceci est l’indice du passage de nombreuses unités américaines de pédestre à motorisée, parce que les hommes entassés dans des camions blindés avaient besoin d’une puissance de feu sur tourelle pour se défendre – une adaptation de matériel forcée par les embuscades et les bombes improvisées, les armes bon marché harcelant l’armée la plus chère du monde.

Maintenant, détournons-nous un instant de ces données pour réfléchir à ce qu’elles taisent. Le Pentagone a fourni à Overton des informations sur les contrats d’armes légères jusqu’à un calibre de 30 millimètres. Cela signifie que certaines catégories d’armes d’infanterie ne sont pas incluses, parmi lesquelles des mortiers, des lance-roquettes à tir épaulé et des puissants lance-grenades automatiques Mark 19 montés sur de nombreux véhicules américains et également utilisés pour la défense de postes avancés. Cette omission signifie que les données n’offrent aucun aperçu d’un aspect étonnamment risqué de l’armement par le Pentagone des forces locales avec des armes d’infanterie : la distribution à grande échelle d’armes anti-blindés, y compris RPG-7, communément appelés lance-grenades propulsées et des armes sans recul, y compris le SPG-9. Chacun de ces systèmes tire des projectiles hautement explosifs (et souvent perforants), et chacun a été couramment utilisé par les insurgés dans les attaques. Après les premières semaines de chaque guerre, les seuls véhicules blindés, quel que soit le champ de bataille, étaient américains ou associés à des unités gouvernementales alliées et locales, ce qui rendait énigmatique la pratique du Pentagone de fournir des armes perforantes aux forces de sécurité afghanes et irakiennes. Pourquoi auraient-ils besoin d’armes perforantes alors qu’ils n’avaient aucun blindé à combattre ? Pendant ce temps, des roquettes ont été plus ou moins mystérieusement tirées sur des convois et des patrouilles américains dans chacune des guerres.

Ensemble, le volume des dépenses, la confusion permanente sur les totaux et les multiples pressions pour minimiser les stocks se combinent pour dresser le portrait du Pentagone sabotant le rôle déjà embarrassant qu’il s’est choisi lui-même – celui de marchand d’armes et édificateur d’État, rôle qui a conduit régulièrement à des missions en nette opposition les unes aux autres. Tout en faisant face à deux guerres en évolution rapide, l’armée américaine a essayé de créer et de renforcer de nouvelles démocraties, des gouvernements et des classes politiques ; recruter, former et équiper les forces de sécurité et de renseignement sur un calendrier serré et de vastes échelles ; réparer et sécuriser l’infrastructure de transport ; encourager la diffusion ou le rétablissement de services juridiques et de services publics ; et laisser derrière elle quelque chose de plus acceptable et robuste que la règle des voyous.

Chacun de ces efforts serait difficile à lui seul. Mais les États-Unis ont essayé toutes ces choses à la fois, tout en achetant et expédiant dans les deux pays une quantité prodigieuse d’armes militaires légères, et en les distribuant à la population locale et à des groupes qu’elle connaissait à peine. Les destinataires étaient souvent manifestement corrompus et parfois en liens étroits avec les mêmes milices et insurgés qui tentaient de chasser les États-Unis et de faire en sorte que son projet complet d’édification de la nation ne résiste pas. Il ne devrait pas être surprenant que les unités américaines dans les provinces et quartiers hostiles, et leurs partenaires, puissent essuyer des coups de feu à la moindre occasion.

Le processus d’achat et de distribution d’armes s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui, avec d’autres acteurs concernés, comprenant l’Iran vers ses alliés en Irak et divers « donateurs » aux combattants kurdes. En mars, la Russie a annoncé qu’elle a donné 10 000 fusils d’assaut Kalachnikov à l’Afghanistan, l’une des régions sur terre déjà les plus saturés en Kalachnikov. Si l’on en croit une analyse produite par l’Inspecteur général spécial des États-Unis pour la reconstruction de l’Afghanistan, ou SIGAR, l’Afghanistan n’en avait même pas besoin. En 2014, l’inspecteur général a annoncé qu’après la décision des États-Unis de remplacer les Kalachnikov de l’armée afghane par des armes au standard de l’OTAN (une aubaine pour les fabricants d’armes avec un avantage beaucoup moins évident pour les forces afghanes déjà largement équipées), l’armée afghane s’est retrouvée avec un surplus de plus de 83 000 Kalachnikov. Les États-Unis n’ont jamais tenté de récupérer l’excédent ainsi créé, donnant au bureau de l’inspecteur général de bons motifs de crainte à long terme. « Sans préjuger de la capacité du gouvernement afghan à prendre en compte ou utiliser correctement ces armes, dit-il, le SIGAR est inquiet sur le fait qu’elles pourraient être récupérées par des insurgés et entraîner des risques supplémentaires pour les civils. »

Au final, les décomptes par Overton de la diffusion des armes mettent en lumière le décalage institutionnel fondamental entre ce que le Pentagone impose à ses troupes et ce qu’il s’impose. Dès leurs premiers jours sous l’uniforme, les recrues de l’Army et des Marines sont conditionnées par une approche presque sacrée de leur arme. Ils apprennent rapidement qu’aucun autre objet de leur équipement ne sera mieux suivi par les routines de contrôle et que des inspections interviendront tout au long de leur carrière. Leurs armes doivent être gardées parfaitement lubrifiées et propres. Les armes doivent toujours être à portée de main. Les canons doivent être pointés uniquement là où ils doivent être pointés. Les armes ne peuvent pas être perdues. Toute pièce dans l’armurerie et dans toute patrouille doit être comptabilisée, encore et encore, et encore toujours, afin que tout le monde, du soldat jusqu’au commandant, sache que rien n’a été égaré et que les armes sont toujours prêtes à toute éventualité. Cet état d’esprit est si poussé que de nombreux vétérans, des années après avoir rejoint la vie civile, sont toujours capables de réciter les numéros de série des armes qu’ils ont portées. Certains se surprennent à chercher leur arme à n’importe quel moment de la journée.

Quand les militaires ont distribué des armes en Afghanistan et en Irak, une dynamique différente était en jeu. C’était rarement la priorité de garder la trace des armes de manière fiable, en tenant la liste de qui en a reçu, de ce qui a été livré, et où. Aujourd’hui c’est impossible. Et ainsi personne ne sait où se trouvent de nombreuses armes, jusqu’au jour où elles apparaissent sur un média social ou se font remarquer sur des scènes de combat ou de crime, par le crépitement des tirs en rafale, en souvenir des dizaines de milliards de dollars partis dans des pays où la violence et le terrorisme perdurent. Que faire ? Comme d’habitude, l’une des solutions des États-Unis, une fois de plus, sera d’envoyer plus d’armes.

C. J. Chivers est reporter pour The Times.

Source : The New York Times, le 23/08/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

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►#Bagdad, chronique d'une ville emmurée - Documentaire Arte 54 mn #Iraq #Irak

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Ajoutée le 2 sept. 2016

Bagdad, chronique d'une ville emmurée
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Bagdad, capitale d'un pays en décomposition, vit au rythme d'attentats quasi quotidiens.

Diffusé sur Arte le mardi 30 août 2016 à 21:50 - Durée : 54 min.

Bagdad, capitale d'un pays en décomposition, vit au rythme d'attentats quasi quotidiens. Lucas Menget et Laurent Van der Stockt sont partis à la rencontre de chefs religieux et politiques, de miliciens, de journalistes... Tous vivent à Bagdad. Ils dressent le sombre portrait d'une ville qui se mure de toutes parts.

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L’armée #US a « manipulé les #renseignements pour atténuer la menace représentée par l’ #EI » - AFP - #daech

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L’armée #US a « manipulé les #renseignements pour atténuer la menace représentée par l’ #EI » - AFP - #daech

L’armée américaine a « manipulé les renseignements pour atténuer la menace représentée par l’EI »
Par AFP le 15 août 2016
 
 
 

Selon un rapport intérimaire du Congrès américain, l’armée a développé une vision « significativement plus positive » des efforts américains contre l’État islamique, ce qui pourrait avoir mis en danger des soldats.

D’après le rapport, les dirigeants du CENTCOM ont « violé l’éthique professionnelle » pour dresser un portrait flatteur des efforts américains.
 

Des dirigeants militaires américains ont dressé un tableau trop optimiste des efforts américains pour lutter contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie, selon un rapport du gouvernement publié jeudi.

Le rapport intérimaire provient d’un groupe de travail du Congrès américain qui enquête sur les allégations faites par des lanceurs d’alerte et selon lesquelles des responsables du renseignement triaient sur le volet des informations qui minimisaient le risque représenté par l’État islamique, tout en exagérant les efforts déployés par les Américains pour former les forces locales à la lutte contre les militants.

« De la mi-2014 à la mi-2015, les chefs du renseignement les plus haut placés du Commandement central des États-Unis [CENTCOM] ont manipulé la production de renseignements du commandement pour atténuer la menace représentée par le groupe État islamique en Irak », a affirmé dans un communiqué Mike Pompeo, membre républicain du Congrès.

« Résultat : ceux qui se servaient de ces renseignements ont eu constamment une vision un peu trop « rose » des succès opérationnels américains contre l’État islamique », a-t-il ajouté, soulignant que cela avait « très bien pu » mettre en danger des soldats américains.

Les enquêteurs du groupe de travail ont interrogé des dizaines d’analystes du CENTCOM, dont beaucoup ont considéré leur encadrement à l’époque comme toxique.

« 40 % des analystes ont répondu qu’ils avaient subi des pressions pour déformer ou supprimer des renseignements au cours de l’année écoulée », souligne le rapport.

En outre, le CENTCOM a diffusé des communiqués de presse et fait des déclarations publiques présentant une situation « significativement plus positive » qu’elle ne l’était en réalité, ont découvert les enquêteurs.

Des dirigeants de haut rang du CENTCOM ont « violé les réglementations, les normes en matière de techniques [d’espionnage] et l’éthique professionnelle » en modifiant les renseignements pour présenter des évaluations excessivement positives des efforts américains initiaux pour former les forces de sécurité irakiennes à la lutte contre l’État islamique.

L’inspecteur général du Pentagone mène actuellement une enquête interne sur ce sujet ; ainsi, les responsables n’ont pas été en mesure de formuler des commentaires sur le rapport publié jeudi.

« La communauté du renseignement donne régulièrement un vaste éventail d’évaluations basées sur des données multidimensionnelles liées à l’environnement sécuritaire actuel », a déclaré le lieutenant-commandant Patrick Evans, porte-parole du Pentagone.

« Ces évaluations et les experts qui les effectuent revêtent un caractère absolument essentiel pour nos efforts, étant donné en particulier la nature incroyablement complexe des combats menés actuellement sur plusieurs fronts en Irak et en Syrie. »

« Les experts sont parfois en désaccord sur l’interprétation de données complexes ; la communauté du renseignement et le département de la Défense sont très ouverts à un dialogue sain sur ces sujets vitaux de sécurité nationale. »

Le membre du Congrès Brad Wenstrup a souligné qu’il était encore difficile de déterminer pourquoi ces renseignements avaient été déformés.

« Nous ne comprenons toujours pas complètement les raisons et les motivations sous-jacentes à cette pratique, pas plus que nous ne savons à quelle fréquence les analyses exclues se sont en fin de compte avérées correctes », a-t-il déclaré.

Les responsables du CENTCOM doivent rendre des comptes s’ils ont fait pression sur des analystes pour qu’ils déforment les informations sur la lutte contre l’État islamique, a demandé la sénatrice républicaine Kelly Ayotte, qui siège à la commission des forces armées du Sénat.

« Une stratégie réussie pour vaincre le fléau du terrorisme islamiste radical doit être fondée sur des faits, et non sur des évaluations flatteuses manipulées pour soutenir un récit politique », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le CENTCOM est responsable des opérations militaires à travers le Moyen-Orient et en Afghanistan.

AFP | 12 août 2016
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